Depuis de nombreux mois, Toyota n’a cessé de clamer l’erreur de la solution électrique unique pour la mobilité des véhicules particuliers. En effet, le premier constructeur mondial a expliqué à plusieurs reprises que l’hybridation était une meilleure solution, car moins vorace en ressources, notamment pour le lithium dont tout le monde a besoin. Ce positionnement a entraîné une certaine frilosité chez le constructeur qui s’est contenté de lancer un unique véhicule 100% électrique, le bZ4X, un SUV qui a malheureusement connu plusieurs ratés au démarrage lors de son lancement.
Cela dit, cette stratégie de la diversification n’a pas plu aux actionnaires qui ont poussé le patron Akio Toyoda vers la sortie pour le remplacer par Koji Sato. Et manifestement, ce changement de tête entraîne aussi un important retournement de la stratégie avec une grosse offensive électrique qui se dessine aussi : la marque souhaite développer sa gamme de voitures zéro-émission, tout en améliorant ses hybrides.
Une autonomie de 1.000 km et plus encore demain !
C’est dans ce contexte de transformation que la marque vient de dévoiler ses plans. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils sont percutants. En effet, le premier constructeur mondial entend rattraper son retard dans le secteur, ce qui va se traduire par de nouveaux modèles (outre le bZ4X, il existe un bZ3X en Chine), mais aussi par des technologies batteries à haute densité énergétique dont on parle depuis longtemps, mais qui ne sont pas encore commercialisées.
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Ainsi, le constructeur a annoncé à Automotive News Europe que, dès 2026, une nouvelle génération de batteries au lithium arrivera sur le marché et qu’elle doublera l’autonomie actuelle pour atteindre 1.000 km (621 miles). Mieux : la recharge de 10 à 80% sera aussi accélérée et ne prendra que 20 minutes sur une borne rapide.
Ce n’est pas tout. En 2027, une autre technologie sera introduite : les batteries LPF dotées de nouvelles anodes et cathode et qui feront encore grimper l’autonomie de +20% pour le bZ4X pour une réduction des coûts de production de… –40% ! Cette étape permettrait donc de voir diminuer considérablement les prix des voitures électriques.
Du nickel et des batteries solides
Les plans s’étendent encore au-delà puisqu’à l’horizon 2027-2028, Toyota prévoit aussi une batterie au nickel. Elle sera toujours moins chère tandis qu’elle devrait faire encore progresser l’autonomie de +10%. C’est aussi à cette échéance que les fameuses batteries solides arriveront, soit plus tôt que ce qui est généralement prévu – pas avant 2030 selon beaucoup de spécialistes.
Les batteries solides permettront de porter l’autonomie des véhicules à… 1.500 km sur une seule charge. Et la flexibilité sera au rendez-vous, car la recharge pourra être opérée en seulement 10 minutes !
Avec ces perspectives, Toyota se montre confiant. Et ambitieux. Car le Japonais entend aller rechercher Tesla avec un espoir de 1,7 million de voitures électriques vendues à l’horizon 2030 (annuellement, s’entend). Cela dit, Toyota n’abandonnera pas non plus l’hydrogène. Bien au contraire : le constructeur va persévérer dans cette voie pour imposer des modèles toujours plus performants et dont le rendement – la principale critique aujourd’hui – serait augmenté. Bref, les projets – et les technologies – débordent des cartons chez le Nippon. Difficile de croire d’ailleurs que le numéro un mondial n’avait pas anticipé a minima cette transition. Il devait investir, mais probablement secrètement…
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