Les choses bougent dans les pays limitrophes autour de la politique à adoptant en matière de fiscalité sur les carburants. En effet, l’État français vient d’annoncer qu’il allait augmenter à partir du mois de septembre la ristourne octroyée sur les accises. Jusqu’à présent, le gouvernement d’Emmanuel Macron pratiquait une réduction des accises de 18 centimes d’euro. Mais celle-ci va être augmentée de 12 centimes d’euro, ce qui portera la réduction à quelque 30 centimes d’euro.
Cette mesure vient s’ajouter de surcroît à celle proposée par TotalEnergies qui octroie dans son réseau de stations à une ristourne de 20 centimes par litre. Actuellement, TotalEnergies octroie une remise de 10 cents, mais celle-ci passera à 20 cents entre le 1er septembre 2022 et le 1er novembre 2022, moment où elle retombera à 10 cents. Cette mesure n’est pas innocente, car le pétrolier avait été mis sous pression par l’État qui menaçait de taxer les superprofits de la compagnie. Faites les comptes : l’aide aux automobilistes peut donc atteindre jusqu’à 50 centimes d’euros, soit 1,5 euro/litre si les prix restent similaires à ce qu’ils sont aujourd’hui. L’automobiliste français pourrait donc économiser 25 euros sur un plein de 50 litres.
Et en Belgique ?
En Belgique, les carburants restent malheureusement parmi les plus chers en Europe et le geste de l’État consenti en avril dernier en réduisant forfaitairement les accises de 17,5 cents ne suffit pas pour soulager (un peu) le portefeuille des automobilistes. Les Belges semblent avoir modifié leur comportement dans le sens où ils ne roulent pas moins vite, mais ils essaient de prendre moins souvent la voiture.
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On sait en outre que le gouvernement dispose d’un peu de marge, car il pourrait pousser la réduction des accises de 9,5 cents supplémentaires pour atteindre le plancher minimal imposé par l’Europe (pour éviter le concurrence déloyale). Cela dit, selon la Fédération belge des Négociants en Combustibles et Carburants, (Brafco), un litre de carburant en Belgique à 1,5 euro est chose impossible, car il n’y a pas d’accord aujourd’hui au sein de la Vivaldi pour activer cette ristourne supplémentaire qui, en plus de 10 euros d’économies sur un plein de 50 litres, pourrait porter l’allègement financier à 4,75 euros supplémentaires, soit presque 15 euros au total.
Un statu quo en Belgique
Pour la Brafco, le litre de carburant à 2 euros va encore durer, car, entretemps, l’euro s’est aussi effondré face au dollar ce qui ne nous met plus en position de force sur les marchés du brut comme auparavant. Les marchés restent donc très nerveux et le prix du baril ne risque pas de descendre tout de suite, même si on sait que le prix du carburant est, chez nous, majoritairement composé de taxes.
On se demande dès lors pourquoi certains pétroliers ne consentiraient pas aussi à des ristournes, comme c’est le cas en France ? Mais là aussi, ça semble impossible pour la Brafco qui indiquait à nos confères du journal Sud Presse que le marché et les règles à respecter pour ces firmes sont différents. En effet, la France n’impose aujourd’hui pas de prix maximal au contraire de chez nous. Et c’est ce qui explique la latitude dont peuvent disposer certains distributeurs outre-Quiévrain.
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