Une étude menée par Statistics Flanders dresse un tableau de l’état de santé de la population et plus particulièrement de l’impact des particules fines en suspension dans l’air. Et il ne faut pas se le cacher : les choses ne vont vraiment pas dans le bon sens. Selon les chiffres de 2021 pour la Flandre, les particules fines seraient responsables de la perte de 153 années de vie par tranche de 10.000 habitants. Si l’on compare à 2020, l’amputation d’années de vie en bonne santé aurait augmenté de +7%. Concrètement, les citoyens du nord du pays ont une espérance de vie moyenne de 82,4 ans et les concentrations de particules fines leur feraient donc perdre 15 mois d’espérance de vie.
En particulier, les particules fines d’un diamètre inférieur à 2,5 micromètres (PM 2,5) ont un impact très néfaste sur la santé lorsque les personnes sont exposées sur le long terme. Cela signifie donc des décès prématurés, ainsi qu’une augmentation des cas d’asthme et de cancers du poumon.
Les voitures Diesel responsables
L’un des principaux émetteurs de ces particules est le trafic routier et surtout les moteurs Diesel qui en émettent davantage, malgré leurs filtres. C’est d’ailleurs pour cette raison que les Diesel ont été les premiers moteurs à combustion à être interdits dans les centres-villes qui accueillent des zones de faibles émissions (LEZ). Bien évidemment, la volonté du gouvernement flamand d’interdire totalement les Diesel dans les agglomérations à partir de 2030, puis les moteurs à essence en 2035 s’inscrit dans cette volonté de limiter cette pollution atmosphérique.
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Cela dit, même si le Diesel fait actuellement l’objet de toutes les critiques, il ne faut pas oublier qu’il n’est pas le seul à émettre ces fameuses particules fines. En effet, d’autres moyens de transport considérés comme « zéro émission » sont aussi concernés et notamment les voitures électriques. Car les voitures à batteries émettent aussi des PM2.5 via leurs freins et via le roulement de leurs pneumatiques sur la chaussée. Par ailleurs, les systèmes de chauffage domestique (et surtout les poêles à bois) constituent aussi d’autres sources de particules à l’instar de l’industrie.
Une vue d’ensemble est nécessaire
Même si la situation relative aux particules fines reste très préoccupante en Flandre – de même que dans le reste de la Belgique ou de l’Europe –, Statistics Flanders indique toutefois qu’une amélioration se profile progressivement. En effet, en 2006, c’étaient 287 années de vie qui étaient perdues et on constate donc que le niveau est redescendu aujourd’hui à 153 vies, ce qui constitue indubitablement un progrès.
Il n’en reste pas moins qu’appliquer une politique écologique saine reste un exercice très difficile. Certes, il est prouvé que le remplacement des voitures thermiques par les électriques possède un effet positif sur la qualité de vie et la santé des populations. Cela dit, pour que l’approche soit efficace, il y a lieu de prendre le problème dans son ensemble et pas uniquement en segmentant pas secteurs. Il est évident que l’apport de la voiture électrique sur cet aspect ne sera pas optimal si on continue à utiliser les centrales au gaz ou au charbon pour remplir nos batteries.
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