Si sa cousine Hyundai i40 s’attaque de front au marché des voitures de société, la Kia Optima se montre plus raisonnable : pas question de se dévaloriser pour se vendre coûte que coûte. Elle compte plutôt sur son style élégant pour séduire les acheteurs privés, voire quelques PME. Le jonc chromé courant de la porte avant à la malle de coffre est la nouveauté visuelle la plus frappante mais même si les évolutions sont plutôt discrètes, il s’agit bien d’une toute nouvelle auto, dotée d’une nouvelle calandre, de pare-chocs redessinés et de phares inédits.
La rigidité de la caisse a quant à elle été renforcée de 50%, preuve s’il en est qu’il ne s’agit pas d’un simple face-lift. Les dimensions extérieures sont aussi revues à la hausse : + 1 centimètre de long, de haut et d’empattement, + 2,5 cm de large. Du coup, l’habitabilité progresse quelque peu, tout comme le volume du coffre.
A l’américaine
Techniquement aussi, les améliorations sont sérieuses. On note entre autres l’apparition d’un nouveau train arrière à doubles triangles, tandis qu’un amortissement piloté est désormais proposé en option. Et je vous passe la litanie des aides à la conduite, qui remettent l’Optima au niveau des références de la catégorie en la matière.
En pénétrant dans l’habitacle pour la première fois, on a une sensation étrange. C’est bien construit, sérieux, bien présenté… Mais certains détails, surtout en termes de matériaux, font tout de suite comprendre que l’Optima n’a pas été développée en Europe. Alors qu’une Cee’d est à peu près irréprochable en ce qui concerne la qualité des plastiques, certains éléments utilisés pour le cockpit de l’Optima ne collent pas à nos références et font clairement américains. Rien de bien grave mais alors qu’en la matière une Cee’d singe parfaitement une Golf, par exemple, l’Optima affiche sa propre personnalité face à une Passat. à vous de voir si vous préférez la rigueur allemande ou le luxe un peu plus exotique de l’Optima…
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Deux détails à noter avant de passer à l’essai proprement dit. Les sièges ont été sérieusement retravaillés, avec des mousses de différentes qualités pour mieux soutenir le corps, et l’Optima est une des premières voitures au monde à proposer la recharge des téléphones portables par «induction» : il suffit de poser son GSM devant le levier de vitesses pour qu’il reprenne de l’énergie. Enfin, s’il est équipé pour… Ce qui est par exemple le cas du très apprécié Samsung S6. Entre Coréens, on se comprend…
La GT reportée
Pour le moment, une seule version de l’Optima est proposée en Belgique : la 1.7 CRDi 141ch au couple revu à la hausse et disponible à plus bas régime (dès 1.750 tr/min au lieu de 2.000). Mais l’offensive va se prolonger durant toute l’année 2016 avec l’arrivée d’une déclinaison break, d’une hybride rechargeable 200ch capable de rouler une cinquantaine de kilomètres en mode full électrique, et de la très attendue GT. Celle-ci aurait dû arriver en même temps que la diesel mais elle a été repoussée par le nouveau directeur technique de la marque, venu de chez BMW. Il est là pour s’assurer que les futures Kia «sportives» soient dignes de cet adjectif et a donc renvoyé les ingénieurs à leurs études. Du coup, cette Optima GT de 240 chevaux ne devrait arriver que cet été.
A l’américaine (bis)
On l’a dit, en s’installant au volant de l’Optima, on se rend tout de suite compte que son marché de prédilection est l’Amérique. Et cela se confirme une fois en route : la nouvelle direction assistée électriquement est d’une légèreté rarement vue en Europe, si ce n’est sur la nouvelle Renault Talisman. Les amateurs de «retour» un peu ferme et surtout précis n’aimeront pas. Par contre, les conducteurs ayant déjà adopté l’«American way of driving» adoreront. Encore une question de choix mais cette caractéristique contribue en tout cas à rendre l’Optima assez atypique. Et vu l’offre pléthorique mais finalement assez standardisée sur ce segment, cela pourrait constituer un atout pour cette berline pas comme les autres mais plutôt réussie dans son genre.
Son confort est en tout cas irréprochable et son moteur, bien insonorisé, «fait le job» tout en consommant 14% de moins qu’avant. Il peut aussi désormais être associé à l’excellente boîte auto double embrayage 7 rapports déjà vue dans la Cee’d. L’offre est donc intéressante, surtout que le rapport prix-équipement de cette Kia est remarquable, et que l’Optima peut bien sûr compter sur la fameuse garantie 7 ans chère à la marque.
Conclusion
Jolie berline pas comme les autres, cette nouvelle Optima mérite que vous preniez le temps de l’essayer avant de craquer pour une allemande…
L’Optima en quelques chiffres
Moteur : turbo diesel 1.685cc; 141ch à 4.000tr/min; 340Nm de 1.750 à 2.500tr/min.
Transmission : aux roues avant.
Boîte : manuelle 6 rapports.
L/l/h (mm) : 4.855/1.860/1.465
Poids à vide (kg): 1.515
Volume du coffre (l) : 510
0 à 100 km/h (sec.) : 10
Points positifs
Style
Rapport prix/équipement
Confort encore amélioré
Boîte auto au top
Points négatifs
Un seul moteur pour le moment
Direction trop légère
Certains plastiques ne font pas européens
Prix : 27.590 € TVAC
Puissance : 141 ch
V-max : 203 km/h
Conso. mixte : 4,2 l/100km
CO2 : 110 g/km
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