Il y a quelques années, Lexus, la marque prestigieux de Toyota, s’est attaqué au marché des berlines à hayon de gamme moyenne avec la CT 200h, basée sur l’Auris Hybride. L’opération n’a pas été un franc succès mais cela n’a pas découragé la firme qui tente une nouvelle incursion sur le marché des voitures abordables avec le LBX, un petit SUV urbain qui utilise la plateforme du Yaris Cross. Par rapport à ce dernier, les designers maison ont se sont appliqués à brouiller les pistes en lui offrant une robe racée, sans tomber dans les excès d’autres modèles de la marque au look très complexe.
La sobriété est donc de rigueur et ce n’est finalement pas plus mal ! Long de 4,19 m, le LBX est 6 cm plus large (1,83 m) que le Yaris Cross. Il est également moins haut de 35 mm que ce dernier. Posé sur des jantes de 17 ou de 18 pouces, il a une carrosserie qui est à la frontière entre un SUV et une berline normale. Pour accentuer son caractère « Premium », Lexus propose une palette de teintes élégantes, ainsi que la possibilité d’avoir le toit noir contrastant.
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Tout d’un grand
L’effort consenti par Lexus se retrouve de façon très flagrante dans l’habitacle où la finition est de haut niveau. On y retrouve des matériaux qualitatifs, des surpiqûres sur la planche de bord, de la suédine sur les sièges, des ouvertures de portes électriques et un hayon motorisé. Le tout est élégant et même si l’espace aux jambes est compté à l’arrière, on a l’impression d’être à bord d’une voiture du segment supérieur. Par contre, le système multimédia parait daté, son graphisme étant particulièrement désuet. Sa réactivité n’est pas optimale non plus, tout comme l’ergonomie générale qui n’est franchement pas évidente.
Heureusement, l’instrumentation numérique de 7 ou de 12,3 pouces s’avère plus réussie. Très bien équipé, le véhicule d’essai dont nous avons pris le volant dispose d’aides à la conduite que l’on retrouve généralement dans des modèles plus haut de gamme comme la conduite semi-autonome, la vision à 360° grâce à plusieurs caméras placées autour de la voiture, les phares matriciels intelligents, l’affichage tête haute ou encore l’éclairage d’intérieur paramétrable.
Discret…jusqu’à un certain point
Le Lexus LBX dispose d’une seule mécanique : il s’agit du 1,5 litres hybride, 3 cylindres de 136 ch que l’on retrouve désormais aussi sous le capot des Yaris et Yaris Cross. La bonne nouvelle que le moteur thermique est discret et qu’il est exempt de vibrations grâce à un arbre d’équilibrage qui rend son fonctionnement presque imperceptible. Il est associé à la boîte de vitesses à variation continue chère à Toyota. Le gros avantage est que celle-ci ne provoque pas d’à-coups et que la conduite est particulièrement fluide, surtout en ville. Revers de la médaille, la transmission provoque un important effet de moulinage lors des accélérations, ce qui fait hurler le moteur, à la façon d’un scooter, par exemple. Du coup, cela devient vite lassant, même si les performances sont tout à fait correctes avec un 0 à 100 km/h envoyé en 9,2 secondes et une vitesse maximale de l’ordre de 170 km/h. Pour se prémunir contre le bruit stressant de la mécanique, mieux vaut rouler avec un œuf sous la pédale d’accélérateur et rouler cool, à l’américaine.
Faible Consommation
Cette conduite décontractée sied parfaitement à la LBX qui s’avère être très agréable au quotidien. Sa batterie qui se recharge en roulant permet d’effectuer jusqu’à 2 ou 3 km en mode électrique lorsqu’elle est pleinement chargée. Cependant, le but de l’hybridation est surtout de venir en aide au moteur thermique lorsque celui-ci est le plus sollicité. A l’usage, on se prend rapidement au jeu de l’éco-consommation et en utilisant au mieux les informations fournies par l’ordinateur de bord, on peut facilement obtenir une consommation moyenne se situant entre 4,5 et 5 l/100 km. Même si sa mécanique n’est pas dynamique, le LBX offre tout de même de bonnes sensations grâce à un amortissement qui offre un contrôle des mouvements de caisse tout en n’étant pas trop mou. La direction est assez précise et le train avant semble avoir été taillé pour encaisser bien plus de couple.
Conclusion
Plutôt chic, le LBX fait payer cher son exclusivité par rapport à un Yaris Cross. Vendu de 34.320 à 40.500 €, il n’est pas donné mais on équipement de base est généreux. Pour le reste, il faut choisir un des 5 niveaux de finitions qui offrent chacun leur lot d’équipement. Si on regarde les concurrents que sont par exemple Mini ou Audi, le budget du LBX s’avère plutôt concurrentiel. Là où Toyota enfonce le clou, c’est en proposant une garantie de 10 ans ou 200.000 km, une proposition qui est unique sur le marché. Quant à la fiabilité de sa mécanique hybride, elle est reconnue dans le monde entier. Peu sollicité, le moteur thermique au cycle Atkinson semble presque indestructible. Il suffit de regarder sur le web pour se rendre compte que les très kilométrages ne sont pas du tout un problème !
Lexus LBX : spécifications
Moteur : essence, 3 cylindres, 1.490 cm3, 136 ch ; batterie au lithium-ion
Transmission : roues avant
Boîte de vitesses : automatique à variation continue
L/l/H (mm) : 4.190/ 1.825 / 1.545
Poids à vide (kg) : 1.205
Volume du compartiment à bagages (l) : 332
De 0 à 100 km/h (sec) : 9,2
Vitesse maximale (km/h) : 170 km/h
Consommation mixte WLTP (l/100 km) : 4,3
CO2 : 107 g/km
Prix : 34.320 à 40.500 euros
Taxe de mise en circulation : Flandre : 232,01 euros ; Wallonie et Bruxelles : 123 euros
Taxe de circulation : Flandre : 65,57 euros ; Wallonie et Bruxelles : 323,27 euros
Écomalus Wallonie : 0 euros
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