ESSAI MG5 : unique en son genre

Il y a quelques années, les constructeurs automobiles chinois faisaient sourire avec leurs produits au look maladroit et à la technologie souvent désuète. Mais tout cela fait désormais partie du passé car ils ont énormément progressé et leurs produits inondent désormais le marché mondial. C’est le cas du groupe SAIC qui a fait sa joyeuse entrée en Europe il y deux ans avec la marque MG.

Sauvée de l’oubli, cette dernière était en sommeil (sur le Vieux Continent du moins) depuis la faillite du groupe Rover. A l’époque, l’industriel chinois a flairé la bonne affaire et a acquis cette société fondée en 1924 à Oxford. Connue principalement pour ses roadsters si typiques, la marque a alors effectué un virage à 180 degrés pour s’adapter à la demande du marché.

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C’est avec le petit SUV ZS que la marque a effectué son comeback il y a deux ans. Ce véhicule résume à lui seul la nouvelle philosophie de MG qui est de proposer des produits offrant un rapport prix/prestations avantageux. Le second modèle, l’EHS, était également de la même trempe, avec un budget de moins de 40.000 € pour un SUV plug-in hybride. Récemment, MG a présenté deux modèles en même temps : l’élégant SUV Marvel R et la MG5 dont nous allons nous intéresser aujourd’hui.

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Précurseur

A priori, la MG5 est un simple break de 4,60 m de long à l’esthétique assez simple. Cependant, là où MG innove, c’est qu’il dispose d’une mécanique 100% électrique, ce qui en fait tout simplement le seul modèle du genre au monde ! En effet, la « vague » des SUV a tellement écrasé tout sur son passage que rares sont les véhicules électriques… qui n’en sont pas. On ne peut donc que féliciter l’initiative de MG qui réalise par la même occasion un joli coup de publicité. Longue de 4,60 m et large d’1,82 m, la MG5 a le même gabarit qu’une Golf Variant, par exemple.

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L’espace à bord est relativement généreux compte tenu de ses dimensions modestes. Seul le coffre d’une capacité modeste de 479 litres semble avoir été amputé d’une partie de sa capacité à cause des batteries. Pour transporter des objets volumineux, il faudra donc abaisser le dossier de la banquette arrière qui est fractionnable 60/40. La garde au toit aux places arrière peut également s’avérer un peu « juste » pour les plus d’1,85 m.

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Complète

Depuis son retour en Europe, MG étonne par la belle finition de ses voitures compte tenu de leur prix contenu. C’est encore le cas avec la MG5 dont la présentation de l’habitacle n’a rien à envier aux ténors européens. Le design est assurément moderne, les matériaux sont dans leur grande majorité agréables au toucher mais l’ergonomie fait parfois défaut avec entre autres des commandes de climatisation numériques que l’on aurait préférées physiques ou la manette de cruise-control peu pratique à utiliser.

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Au centre du tableau de bord, on retrouve un écran central de 10,25 pouces qui permet de commander le système d’infodivertissement assez basique mais très fonctionnel. L’instrumentation est confiée à un autre écran de 7 pouces celui-là qui s’avère extrêmement lisible. L’équipement d’origine comprend la climatisation automatique (à une seule zone seulement), les sièges chauffants à réglage électrique (conducteur uniquement) et les phares LED.

Deux versions

La MG5 est commercialisée en deux versions différentes : autonomie standard avec un moteur de 177 ch et 320 km WLTP et Long Range dont la puissance chute à 156 ch mais qui revendique 400 km WLTP. A noter que toutes les deux affichent un couple identique de 280 Nm. Elles sont également livrées de série avec un chargeur embarqué capable de tolérer une puissance de 11 kW à une borne de recharge publique AC et jusqu’à 87 kW avec un chargeur rapide, ce qui lui permet de passer de 5 à 80 % en 40 minutes environ. MG annonce des performances tout à fait correctes avec un 0 à 100 km/h abattu 8,3 secondes avec la version Long Range que nous avons eu l’occasion d’essayer.

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Frugale

Alors que l’on ne s’y attendait pas vraiment en raison des chiffres plutôt modestes, la MG5 étonne par la vivacité de ses accélérations qui sont amplement suffisantes. Par contre, son comportement peu sportif (suspensions souples et direction très artificielle) ne met pas en confiance lorsqu’on souhaite augmenter le ton. Un avantage non-négligeable de ce break est son consommation qui se stabilise autour de 17 kWh/100 km, de quoi espérer une autonomie d’un peu plus de 350 km sur route. Sur autoroute, comptez facilement 100 km de moins.

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Conclusion

Affichée à 39.085 euros en version Long Range Luxury, la MG5 de notre essai nous a fait forte impression compte tenu de son prix. Si ce n’est l’absence de mode « one pedal » qui est toujours agréable en ville, on ne voit pas ce qui manque à ce break bien plus économe en énergie qu’un suv. Et rien que parce qu’il est le seul véhicule du genre sur le marché, il mérite le détour !

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