Item: Austral
Rating: 8
Author: Maxime Hérion

Dévoilé en pleine crise sanitaire, le Renault Austral a mis un certain temps avant d’arriver dans les concessions, la faute à la pénurie de semi-conducteurs qui a touché de plein fouet l’industrie automobile.

Ajoutez à cela le fait société de transport ont été complètement dépassées quand les chaînes de production se sont remises en route et voici pour la dernier SUV de Renault n’est réellement disponible que depuis quelques semaines.

Remplaçant à la fois le Kadjar et la berline Talisman disparue il y a quelques mois sur la pointe des pieds, l’Austral est relativement compact avec une longueur de 4,51 m et une largeur de 1,83 m.

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Renault n’a pas pris beaucoup de risques avec son style qui reprend de nombreux traits à la récente Mégane E-Tech : le résultat est très correct, sans toutefois atteindre le niveau de certains concurrents. La carte maîtresse de l’Austral est une ceinture de caisse haute qui lui donne l’air d’être plus grand qu’il n’est en réalité, ce qui lui confère une certaine prestance.

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Le SUV inaugure la nouvelle finition Esprit Alpine qui va progressivement s’étendre à d’autres modèles de la marque au losange. Celle-ci se distingue par de nombreux accents sportifs : jantes de 20 pouces au design original, nombreuses touches noir mat, intérieur en suédine du plus bel effet avec le logo d’Alpine brodé sur les appui-têtes, surpiqures bleues, pédalier aluminium et d’autres détails encore.

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Comme un smartphone

La montée en gamme de l’Austral est perceptible dès que l’on pénètre dans l’habitacle, ne fusse qu’en termes de finition. Les matériaux sont de bonne qualité, les assemblages également et la présentation est flatteuse, bien qu’un peu « chargée ».

On retrouve le volant presque carré de la Mégane E-Tech et un grand écran vertical de 12 pouces dont Renault équipe tous ses derniers modèles.

L’Austral est confortable est l’espace à bord est appréciable. Le coffre offre une capacité de 499 à 1.525 litres alors que la banquette arrière coulisse pour lui offrir plus de modularité.

Pour la première fois sur une Renault, le sélecteur de vitesses est situé au volant, à sa droite, et possède son propre commode. Sur la console centrale, un repose-main coulissant offre une belle position pour manipuler le système multimédia.

La particularité de ce dernier est qu’il fonctionne sous Android Automotive, ce qui fait que son utilisation est très semblable à celle d’un smartphone et se révèle donc très intuitive. On y retrouve des applications comme Google Maps ou Spotify, sans que le système soit branché à votre téléphone. Quant à la fonctionne vocale, celle-ci est assurée par le service « Hey Google ».

Hybridation unqiuement

Signe des temps, l’Austral n’est plus disponible qu’avec des motorisations essence dotée d’une hybridation légère et complète. Au sommet de la gamme, on retrouve la version hybride qui dispose d’un bloc thermique 3 cylindres d’1,2 litres associé à un moteur électrique de 50 kW et d’une batterie de 2 kW. Le tout développe une puissance combinée de 200 ch et 350 Nm. En usage normal, cette motorisation est une réussite car elle se montre discrète et très frugale avec une consommation moyenne tournant autour des 6l/100 km.

Comme souvent dans les modèles full hybrid, les choses se gâtent lorsqu’on veut hausser le ton. La complexe boîte de vitesses Renault multimodes se révèle lente à la détente et les 200 ch semblent être assez endormis. Mieux vaut donc conduire l’Austral avec un œuf sous la pédale d’accélérateur, un comportement qui est plus dans ses cordes.

Ça change tout !

Il est impossible de parler de l’Austral E-Tech Hybrid sans évoquer son système 4Control qui vient en aide à un châssis déjà bien né à la base. Développé il y a plus de 10 ans par Renault, il permet aux roues arrière de tourner dans le sens contraire des roues avant pour faciliter les manœuvres à faible vitesse.

Quand le rythme s’accélère, les train arrière suit par contre le train avant, ce qui rend la voiture particulièrement précise et qui donne l’impression qu’elle est soudée à des rails. Cette agilité fait rapidement oublier les 1.517 kg de l’engin : nous avons été bluffés !

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Conclusion

Après le Kadjar qui manquait cruellement de saveur, l’Austral se révèle être bien plus intéressant qu’il ne l’est au premier abord. Sa motorisation hybride est un modèle de sobriété et son système 4 Control en effet un engin extrêmement maniable qui fait oublier son poids et ses dimensions. Quant à la finition Esprit Alpine, elle lui donne une personnalité atypique et attachante.