C’est vrai, Toyota était depuis longtemps absent de cette catégorie peuplée de cadors comme le Peugeot 2008, le Renault Captur, le Dacia Duster, le Ford Puma et autres Jeep Renegade, pour ne citer que les plus populaires. Depuis longtemps… mais pas depuis toujours ! Le constructeur proposait en effet déjà un SUV/crossover de ce gabarit à une époque où ce segment n’existait pratiquement pas. C’était en 2009, et il s’appelait Urban Cruiser.
Aucun souvenir ? On vous pardonne, car ce fut un relatif échec, et le véhicule a tiré sa révérence après cinq ans seulement. Ce qui prouve au passage que souvent, avoir raison avant tout le monde, c’est avoir tort !
Deuxième tentative
Dix ans plus tard, Toyota revient à la charge dans une catégorie qui existe désormais bel et bien, et pas qu’un peu. Nous avons cité les modèles qui se livrent une bataille des plus rudes, et c’est pourquoi on se demande si ce n’est pas un peu tard pour le Yaris Cross. S’il arrivera à se faire une place. En tout cas, il se donne des chances, car il cumule les atouts des uns et des autres dans une combinaison inédite. Nous verrons cela plus loin…
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D’abord, il a un bon petit look. D’ailleurs à notre avis, on perçoit bien mieux son caractère en live que sur les images. Jolies proportions, profil musclé, visage « gentiment méchant »… On risque de le remarquer dans les rues.
Comment souvent chez Toyota, le design intérieur est un peu moins marquant, mais au moins retrouve-t-on une qualité d’excellent niveau, et surtout des systèmes et commandes qui ne cherchent pas à réinventer la roue, donc parmi lesquels on ne se perd pas. Cela étant, le contenu du Yaris Cross est généreux.
L’écran tactile 9” donne accès à toute la panoplie de fonctions connectées, et surtout, sa liste d’aides à la conduite est la plus complète de la catégorie. Il reçoit en série des choses qui sont en options partout ailleurs, comme le cruise control adaptatif ou les feux de route automatiques, voire qui ne sont carrément pas disponibles, comme l’aide à la manœuvre d’évitement ou les phares adaptatifs intelligents.
Le Yaris Cross est basé sur la plateforme de la Yaris, mais comme il est un peu plus long et un peu plus haut, il est aussi un peu plus habitable, notamment aux places arrière. Quant au coffre, il varie de 320 à 397 litres, selon que l’on opte pour une version 4 ou 2 roues motrices.
Mélange unique
Nous voici au mix d’atouts dont nous parlions plus haut. Il y a sur le marché des concurrents hybrides simples (par opposition aux plug-in, bien sûr), comme le Renault Captur, qui n’est pas disponible en AWD. Il y des concurrents proposés en AWD, mais qui sont soit à motorisation classique, comme le Duster, soit équipé d’une onéreuse hybridation rechargeable, comme la Jeep Renegade.
Le Yaris Cross est donc le seul petit SUV 4×4 économique à la fois à l’usage et à l’achat. Est-ce que ça lui permettra de marquer des points ? Qui vivra verra. A notre avis, le public appréciera surtout le fait qu’il soit équipé d’un système hybride de référence.
Car clairement, on n’apprendra pas à Toyota à faire de l’hybride. Le Yaris Cross reçoit le même système que la Yaris, qui tire 116 chevaux de son moteur essence 1,5 litre et de son moteur électrique (deux dans le cas de la version AWD). La boîte auto CVT transmet tout cela aux roues, avec sensiblement moins d’effet élastique que dans le passé.
Le Yaris Cross tire aussi son épingle du jeu sur la route. Vous l’avez sûrement lu dans ce magazine, et peut-être ailleurs : la nouvelle Yaris jouit d’un comportement absolument remarquable. C’est une petite auto légère, agile, et volontiers dynamique. Or le Yaris Cross reçoit la même configuration de châssis, à de menus détails près. Au volant, on retrouve donc cette même saveur, cette même joie de vivre qu’on avait découvertes dans la citadine. Bien sûr la mécanique n’a rien de sportif, mais on sent vraiment le potentiel du châssis. Et si Toyota avait l’idée de lancer un Yaris Sport GR4 ? Non, allez, on délire ! Mais vous avez saisi le message : ceci est un petit engin très agréable à conduire.
Et puis bien sûr, il y a la consommation. On le répète : la savoir-faire de Toyota n’est plus à prouver. Le constructeur annonce une moyenne WLTP de 4,3l/100km, et n’importe qui, sans effort particulier, devrait pouvoir flirter avec ce chiffre en ville. Moyennant une conduite assez anticipative, votre serviteur a atteint une moyenne de 4,1l/100km sur un parcours réellement mixte. Petit gadget sympa : il y a parmi les fonctions de l’ordinateur de bord un écran qui vous indique votre pourcentage de conduite 100% électrique. En rendant les clés, cet indicateur affichait… 74% !
Sachez que notre essai était un peu une « avant-première ». Le Yaris Cross n’est donc apparemment pas entièrement finalisé mais à notre avis, il ne reste plus qu’à travailler quelques finitions… Et à annoncer les prix, que nous ne connaissons pas encore. Le lancement est pour la rentrée.
Conclusion
Toyota arrive tard dans cette catégorie, mais a pris le temps de très bien faire les choses. Reste à voir quel dicton s’appliquera à sa carrière : « Après l’heure, c’est trop tard » ou « Il n’est jamais trop tard pour bien faire ».
Toyota Yaris Cross Hybrid : fiche technique
Moteur : 3 cyl., essence, hybride, 1.490cc ; 116ch ; 141Nm.
Transmission : aux roues avant.
Boîte : auto CVT.
L/l/h (mm) : 4.180/1.765/1.560
Poids à vide (kg) : 1.170
Volume du coffre (l) : 390
Réservoir (l) : 36
0 à 100 km/h (sec.) : 11,2
Prix : NC
Puissance : 116 ch
V-max : 170 km/h
Conso. mixte : 4,3 l/100km
CO2 : 98 g/km
- Look sympa
- Comportement avenant
- Consommations
- Hybride simple et 4x4
- Equipement de sécurité
- Arrivée trop tardive ?
- Finition à améliorer avant le lancement
- Moteur pas à la hauteur du châssis
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