Trop souvent, la voiture électrique à batterie éclipse les opportunités que représente la voiture à pile à combustible, donc à hydrogène. Certes, ce vecteur énergétique se fait encore rare, car il est coûteux à produire (autant financièrement qu’en CO2), mais les techniques s’affinent et bientôt on espère pouvoir disposer d’hydrogène totalement décarboné et qui pourrait aussi être utilisé dans les transports.
C’est dans cette perspective que la société Williams Advanced Technologies – le bureau d’ingénierie liée à l’écurie de Formule 1 Williams – vient de présenter une toute nouvelle plate-forme ultralégère et disposant de tous les attributs pour accueillir une pile à combustible. Celle-ci représente une avancée, dans le sens où elle pourrait être mise à disposition de tous les constructeurs souhaitant développer ce type de véhicule.
Pour une supercar
S’agissant de Williams, la plate-forme en question a été développée pour permettre la construction d’une supercar à hydrogène. Il s’agit certes d’un créneau particulier et très limité, mais la démarche est intéressante, car elle pourrait évidemment être appliquée pour des véhicules de grande diffusion. Actuellement, la plate-forme en question pourrait aussi servir à la construction de coupés grand tourisme et même de cabriolets de type targa.
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Dans le cas qui nous occupe, la plate-forme EVRh a été développée à partir de la structure EVR à destination des voitures 100% électriques et qui accueille habituellement une batterie d’une capacité de 85 kWh. La différence tient dans le fait que les modifications permettent une intégration parfaite d’une pile à combustible et des réservoirs d’hydrogène qui l’accompagnent.
Un chrono sur le Nürburgring
Selon Williams, la plate-forme développée permettrait d’accueillir une motorisation dont la puissance pourrait atteindre jusqu’à 485 ch tandis que l’autonomie procurée par les réservoirs atteindrait, elle, 600 km. En admettant le développement d’une supercar qui accuserait 1.900 kg sur la bascule, celle-ci pourrait se montrer aussi performante qu’une Lamborghini Revuelto (2,5 s pour le 0-100 km/h) et donc de boucler un tour du fameux Nürburgring en 7 min 20 secondes. Techniquement, Williams précise aussi que les voitures développées sur cette base pourraient être autant propulsions qu’à transmissions intégrales.
Comme pour les voitures électriques, l’enjeu de la voiture à hydrogène est de pouvoir réduire les coûts de développement qui restent très élevés. Ce modèle de licences technologiques a actuellement le vent en poupe, car il permettrait aux constructeurs de gagner beaucoup de temps, mais aussi d’argent lors du développement d’une voiture, ce qui signifierait aussi (logiquement) des coûts réduits pour le consommateur. Paul McNamara, directeur technique chez Williams, précisait que « la plate-forme EVRh constitue un bel exemple de développement de solutions pour les véhicules zéro carbone, permettant aux véhicules à piles à combustible d’être mis sur le marché rapidement et de manière rentable. »
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