La FEBIAC vient de faire ses comptes pour l’année 2024 en termes d’immatriculations de voitures neuves en Belgique. Et le résultat est mitigé puisqu’il est négatif. En effet, avec 448.277 voitures neuves ont été mises à la route en Belgique en 2024, le recul se chiffre à -6%, soit environ 30.000 voitures de moins qu’en 2023.
Comme on s’y attendait, le marché est donc dans une mauvaise passe et il ne s’est toujours pas relevé depuis la crise de la Covid en 2020. Cela dit, il faut aussi relativiser : par rapport aux autres grands pays, la Belgique signe malgré tout de bonnes performances compte tenu du nombre d’habitants – la France a écoulé 1,7 million de véhicules pour 67 millions d’habitants. Notre spécificité ? La voiture de société, bien évidemment !
Au jeu des gagnants et des perdants, BMW s’érige en grand vainqueur avec plus de 50.000 immatriculations tandis que Dacia est la première marque non allemande du marché (plus de 24.000 immatriculations). Autre changement : Tesla pointe désormais dans le top 10 belge avec plus de 21.000 voitures immatriculées. Le groupe Stellantis boit par contre le bouillon : -25,48% pour Peugeot, -22,58% pour Citroën, -30,60% pour Opel, -36,28% pour Fiat, -56% pour DS et encore -45% pour Alfa Romeo.
Le retour en force du particulier
On l’a dit, si le marché automobile se porte plutôt bien en Belgique, c’est surtout grâce aux voitures de société qui continuent d’être fortement plébiscitées et remplacées tous les 4 ans, ce qui, forcément, génère une dynamique de marché. Mais les choses changent aussi et, progressivement, les acheteurs particuliers reprennent de la vigueur. En effet, alors que les voitures de flotte représentaient 70% du volume annule il y a quelques années, les particuliers regagnent du terrain avec 38% des immatriculations (contre 31% en 2023). Globalement, le marché de l’acheteur particulier a progressé de 14,6% alors que celui des voitures de société a baissé de 15,8%.
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Ce retour sur le marché s’explique notamment par le fait que très longtemps le particulier a retardé son achat, notamment en raison des délais d’attente. Mais aujourd’hui, les stocks sont reconstitués ce qui permet aussi à nouveau de bénéficier de ristournes. Les remises seront d’ailleurs nombreuses au salon de Bruxelles et, selon De Tijd/L’Écho qui a interrogé les représentants d’Astara (Hyundai, Suzuki, etc.) la concurrence va être rude en 2025, notamment en raison des amendes CO2 qui seront infligées aux constructeurs par l’Union si le mix de voitures électriques n’est pas suffisant. Les voitures électriques devraient donc devenir moins chères par la force des choses.
Déjà un ralentissement chinois ?
Par ailleurs, alors qu’on prédisait un raz de marée de voitures chinoises, il faut reconnaître que cette prédiction s’est avérée inexacte. Et même inverse, car les ventes de voitures chinoises connaissent déjà un ralentissement en 2024. En effet, alors que la FEBIAC avait comptabilisé 6.600 immatriculations au cours du premier semestre de 2024, ce volume a été coupé d’un quart au second semestre (4.848 unités). Serait-ce en raison des droits de douane ? Apparemment pas, car des stocks ont été constitués. Il semblerait que la croissance ait été simplement très (trop) rapide et qu’il s’agit donc d’une simple correction.
Que peut-on attendre pour 2025 ? Selon les prévisionnistes, cette année devrait être meilleure que l’an dernier avec un marché qui devrait théoriquement tourner autour des 475.000 nouvelles immatriculations. Rendez-vous dans un an !
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