Le stationnement automatique, les diffuseurs de parfum intégrés ou les jeux qui ont plutôt leur place dans un salon : les avancées technologiques dans les voitures semblent infinies. Mais tous les gadgets ne font pas l’unanimité auprès des utilisateurs, selon l’étude 2024 U.S. Tech Experience Index Study de JD Power.
L’étude montre que la technologie de plus en plus présente dans les voitures n’améliore pas automatiquement l’expérience de conduite. JD Power, qui étudie ce phénomène depuis quatre années consécutives, a interrogé plus de 81 000 conducteurs de modèles 2024 et a constaté que si certaines fonctions sont appréciées, une grande partie de la technologie est perçue comme frustrante ou inutile. L’étude a évalué 40 gadgets dans quatre catégories : commodité, automatisation émergente, énergie/durabilité et infodivertissement/connectivité.
Ne touchez pas à mon volant !
Il n’est peut-être pas surprenant que de nombreux conducteurs n’apprécient guère les systèmes d’aide à la conduite, mieux connus sous le nom d’ADAS. Si des fonctions comme la surveillance des angles morts sont appréciées, l’assistance active à la conduite, qui maintient la voiture au milieu de la voie et ajuste la vitesse, obtient le score le plus bas en raison d’un manque d’utilité perçue. Le fait que le régulateur de vitesse adaptatif soit également peu apprécié n’est pas surprenant, et si l’on considère les versions mains libres de ces systèmes d’aide à la conduite, qui sont déjà un cran plus haut sur l’échelle de l’évolution, elles n’obtiennent elles aussi qu’un score à peine meilleur.
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Manifestement, le conducteur ne fait pas grand cas d’une technologie qui pense pouvoir mieux se diriger toute seule. Même si la finesse de cette technologie est au rendez-vous en 2024. L’écran d’infodivertissement pour le copilote et les passagers est un autre élément superflu qui obtient un score élevé sur l’échelle de l’inutilité. Le public testé donne une bonne raison à cela : dans un cas sur dix seulement, une personne est assise à côté ou derrière le conducteur. Ce point semble crucial pour les utilisateurs : si une technologie résout un problème, les gens sont satisfaits, mais si ce n’est pas le cas, elle entraîne le plus souvent des désagréments. Pourquoi utiliser des technologies qui embrouillent plutôt qu’elles n’aident ? Ce n’est pas non plus une voie facile pour les concessionnaires, car toute cette complexité supplémentaire nécessite une interprétation avant la vente.
De préférence, pas de détection du langage corporel
Les fonctions pilotées par l’IA, telles que les régulateurs de climatisation intelligents, sont de nouveau populaires, mais les technologies de reconnaissance plus avancées, telles que la reconnaissance faciale, les lecteurs d’empreintes digitales et les commandes gestuelles, obtiennent souvent des résultats médiocres. Ces systèmes ne sont pas toujours bien compris, ne résolvent pas des problèmes évidents et de nombreuses personnes interrogées estiment que les entreprises technologiques spécialisées dans les smartphones et les ordinateurs s’en sortent beaucoup mieux.
Kathleen Rizk, directrice principale chez JD Power, déclare : « Les gens doivent savoir exactement quel geste faire pour que cela fonctionne, et les personnes qui parlent avec leurs mains embrouillent souvent le système ». Il est intéressant de noter que les utilisateurs affirment que ces fonctions échouent quatre fois sur cinq – un chiffre alarmant.
L’étude met également en évidence une différence entre les propriétaires de véhicules électriques (VE) et les conducteurs de voitures à moteur à combustion. Les conducteurs de VE d’aujourd’hui sont plus susceptibles d’être frustrés par la complexité des nouvelles technologies. JD Power suggère que cela est lié à la perception : ces derniers se sentent victimes de technologies redondantes, alors que les mêmes caractéristiques dans les voitures à moteur à combustion génèrent moins d’agacement. C’est le résultat de la chasse aux gadgets de Tesla par les marques traditionnelles, qui en ont fait une signature de marque. Les premiers utilisateurs ont estimé que tout allait bien, mais la deuxième vague de conducteurs de VE a beaucoup plus de mal à l’accepter.
Bien que l’enquête ait été menée aux États-Unis, de nombreux conducteurs belges se reconnaîtront dans cette liste. Les constructeurs automobiles sont pressés de truffer leurs véhicules des dernières technologies, mais l’étude de JD Power montre clairement que la technologie ne doit pas seulement être moderne, mais aussi et surtout fiable et intuitive, et qu’elle doit résoudre des problèmes concrets pour les conducteurs.
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