Si les voitures électriques posent un problème de poids pour les infrastructures de parking, il existe aussi un problème d’espace, essentiellement lié à la taille de nos automobiles. Est-ce dire que les normes de construction des parkings ont été estimées un peu trop justement ? Pas du tout. Le phénomène est en fait inverse et ce manque de place découle en réalité de l’augmentation constante de la taille de nos voitures.
La presse automobile le répète depuis 20 ans : si on prend l’exemple de Volkswagen, progressivement la Polo a en effet pris la place de la Golf dans la gamme et ainsi de suite. Et aucune marque n’est épargnée par cette tendance. Ainsi, alors que la Golf présentait une largeur de 1,75 m en 2003, celle-ci atteint aujourd’hui près de 1,8 m. Et si on considère l’ID.4 électrique qui n’est pas particulièrement un gros véhicule, cette largeur atteint même les 1,85 m. Aucune voiture ne fait exception, pas même celles qui étaient déjà les plus généreuses puisque la nouvelle BMW i7 présente aujourd’hui une largeur de près de 2 m !
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Ceci explique que monter ou descendre de sa voiture dans les parkings est de plus en plus compliqué, surtout lorsque le voisin a pris ses aises. L’organisme anglais de consommateurs Which a ainsi calculé que 161 modèles du parc automobile sont désormais trop longs pour tenir sur une place de stationnement standard dont la longueur est fixée à 4,8 m. En 2018, il n’y avait « que » 129 modèles qui dépassaient des lignes tracées au sol. Et le constat est le même pour la largeur des véhicules : 27 types de voitures ont aujourd’hui des difficultés à ouvrir les portières.
Cela dit, si en Angleterre, l’espace réservé aux voitures est règlementé, ce n’est pas du tout le cas en Belgique où il n’existe pas de règles officielles en la matière selon le journal Het Nieuwsblad. Il n’y a donc aucune loi qui fixe un espace défini et, officieusement, les pratiques belges se claquent en réalité sur les normes néerlandaises.
2,52 m
Selon un représentant de Q-Park Belgium interrogé par HNB, la norme stipule qu’une place de parking doit avoir une largeur de 2,525 m, quelle que soit la place de parking considérée. Pour la longueur, celle-ci est un peu plus généreuse qu’outre-Manche avec 5,13 m pour les places classiques et 5,44 m pour les places qui se trouvent en pente. Cela dit, cette norme est officieuse et les opérateurs de parkings ne sont absolument pas obligés de suivre ces prescriptions. Résultat, il ne reste qu’entre 25 et 30 cm de chaque côté pour s’extraire ou pénétrer dans le véhicule. Autant dire qu’une taille de guêpe est requise…
Pour pallier ce manque de place, les opérateurs choisissent souvent de dessiner un parking en diagonale qui s’avère plus facile à appréhender et à utiliser qu’un stationnement perpendiculaire qui permet d’accroître aussi le dégagement latéral et de le porter autour des 50 cm plutôt qu’entre 25 ou 30 cm.
Pas de changement
La tendance au grossissement de nos voitures ne s’arrêtera pas de sitôt. Aussi, on pourrait se demander si cette caractéristique est anticipée avec des places de parkings qui, à l’avenir, seront un peu plus généreuses. Selon HNB, ce n’est pas prévu, car le secteur considère la norme actuelle comme suffisante. Si on s’aventure régulièrement dans les parkings, mieux vaut donc opter pour une voiture un peu plus étroite. Et attention aussi en cas d’acquisition. Car dans les années 1970 et 1980, les voitures étaient nettement plus étroites et il n’est pas rare que l’on trouve encore des places de parking plus étroites qu’actuellement et donc totalement inutilisables.
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