Mobilité

Le contrôle technique bientôt tous les deux ans ?

Passer le contrôle technique automobile tous les deux ans plutôt que tous les ans ? La Flandre y pense sérieusement pour désengorger ses centres de contrôle. Peut-on s’attendre à la même réforme en Wallonie et à Bruxelles ?

David Leclercq David Leclercq | Publié le 1 déc. 2023 | Temps de lecture : 7 min

Jusqu’ici, le contrôle technique pour les automobiles de plus de 4 ans doit s’effectuer tous les ans pour des raisons de sécurité. Sauf que cette règle pourrait bientôt changer a-t-on appris. Car la Flandre songe sérieusement à espacer les visites dans les centres de contrôle. Le rythme pourrait dès lors passer d’un à deux ans.

Cette réflexion intervient dans un contexte pour le moins tendu au nord du pays dont les centres de contrôle technique sont littéralement débordés et ne parviennent pas à combler leur retard. Les listes d’attente pour passer une voiture à l’inspection sont longues et il arrive très souvent que les automobilistes soient contraints de le passer hors délai. C’est d’ailleurs pour cette raison que cet été, la ministre flamande de la Mobilité, Lydia Peeters (Open VLD), avait validé l’idée de faire appel à des garages certifiés pour recontrôler des véhicules qui avaient été recalés une première fois dans un centre officiel.

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Tous les deux ans jusque 160.000 km

L’idée qui circule en Flandre est donc de passer sur un rythme de contrôles de deux ans, du moins pour les voitures qui ont moins de 160.000 km et de 10 ans. Au-delà d’un de ces deux paramètres, le contrôle redeviendrait annuel.

Si ce projet peut en partie résoudre le problème d’engorgement des centres de contrôle technique, il ne plaît en revanche pas du tout aux autres entités fédérées, Bruxelles en tête. Pourtant, en Wallonie et à Bruxelles, il existe déjà un système dit « de bonus » par lequel l’automobiliste peut bénéficier d’un certificat valable deux ans au lieu d’un an pour les voitures de moins de 6 ans et de moins de 100.000 km et qui ressortent sans importantes défectuosités détectées.

Manque de communication ?

En Wallonie, la ministre régionale de la Mobilité, Valérie De Bue (MR), a été interrogée par Sud Presse. Elle est au courant de la proposition flamande, mais elle n’a pas entendu parler de cette limite des 160.000 km qui, selon elle, doit être soigneusement évaluée.

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À Bruxelles, les réactions à cette proposition sont encore plus vives, notamment parce qu’on déplore un manque de concertation de la part de la Flandre. Dans la Région de Bruxelles-Capitale, on estime aussi que ce genre d’aménagement doit d’abord faire l’objet d’études d’impact sur la sécurité routière. Et de souligner que ce genre d’accord est toujours passé par des échanges interrégionaux qui n’ont pas eu lieu ici. La ministre bruxelloise de la Mobilité, Elke Van den Brandt (Groen) a d’ailleurs demandé une analyse complète des répercussions sur la sécurité. Pour la ministre, « il s’agit de vies humaines et de véhicules sûrs sur la route. 15% des contrôles aboutissent à des mises en conformité, ce qui est à mon avis, la preuve que c’est essentiel de le maintenir le rythme du contrôle. » En outre, Elke Van den Brandt émet aussi des réserves sur le bruit et la qualité de l’air et elle demande que ces aspects soient aussi vérifiés.

En outre, l’intention de la Flandre d’espacer les visites dans les centres de contrôle technique concernerait aussi les bus et les camions ce qui ne manque pas aussi de soulever des interrogations. Si la Flandre adoptait un tel dispositif de manière unilatérale, il est plus que probable que de nombreux Bruxellois et Wallons passent la frontière et aillent passer leur véhicule dans un centre du nord du pays par facilité et confort.

Des pertes d’emplois ?

Mais les craintes ne concernent pas uniquement la sécurité. En effet, selon plusieurs sources, ce changement de rythme et de législation pourrait aussi avoir un gros impact sur l’emploi au sud du pays, car passer d’un à deux ans induirait une réduction de l’activité d’environ -40%, ce qui pourrait mener à « un bain de sang social », selon un observateur.

Pour ce qui est de l’aspect de la sécurité, VIAS ne peut actuellement répondre, car il n’existe pas d’étude portant sur ce type de modification. Mais VIAS rappelle que le contrôle technique est aussi l’occasion de se pencher sur l’état de son véhicule : profondeur de sculpture des pneus, conformité de l’assurance, émissions du véhicule, etc. Il faut donc voir si tous ces paramètres seront examinés par les automobilistes pour être sûrs qu’ils roulent en toute sécurité, pour eux et pour les autres…

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