Le plan Good Move, c’est ce plan de circulation mis en place à Bruxelles il y a plusieurs mois. Celui-ci visait à éliminer le trafic de transit des quartiers plus résidentiels afin d’en faire des zones apaisées. La logique voulait dès lors que le trafic soit reporté sur les grands axes qui, forcément, en ont fait les frais en étant constamment embouteillés, ce qui a provoqué la colère des navetteurs, mais aussi de certaines populations locales qui, elles aussi, se devaient d’emprunter ces grands axes et d’être engluées à leur tour.
La mesure a déjà fait couler beaucoup d’encre et tant le MR que Les Engagés, vainqueurs des élections du 9 juin dernier, en ont fait un cheval de bataille. C’est Georges-Louis Bouchez, Président du MR, qui s’est montré le plus virulent vis-à-vis de ce plan, indiquant sur le réseau X que « supprimer Good Move est une priorité pour le MR à Bruxelles » et qu’ils allaient en cas de victoire mettre « fin à Good Move au Parlement dans les prochaines semaines ».
La fin ?
Le fait est qu’au lendemain des élections du 13 octobre, Ecolo-Groen qui était à la manœuvre pour la mise en place de Good Move s’est vu éjecter des majorités. Ce qui laisse évidemment le champ libre pour un démantèlement. Et c’est ce qui semble d’ailleurs se profiler. À Anderlecht par exemple où le plan avait déclenché des émeutes, on estime que la méthode Good Move est dépassée. Et que si on est bien conscient qu’il faut pouvoir faire de la mobilité autrement, il faut surtout de la concertation et du pragmatisme plutôt que de l’idéologie, a-t-on confié à certains de nos collègues.
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Même son de cloche à Bruxelles-Ville où on ne veut plus de Good Move sous sa forme actuelle, c’est-à-dire un plan rigide et global. Pour les nouveaux élus, il faut travailler quartier par quartier pour trouver les meilleures solutions, l’objectif était bien entendu toujours de réduire le trafic dans les zones résidentielles. Et le positionnement va encore plus loin, fustigeant aussi la volonté d’Ecolo-Groen de supprimer de plus en plus de places de parking, juste pour embêter les automobilistes.
À Ixelles aussi, la nouvelle majorité MR a Good Move dans le viseur. Mais elle assure aussi vouloir évaluer ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas, partant du fait que tout n’est pas à jeter à la poubelle. Là encore, c’est la concertation avec les citoyens qui doit être privilégiée. Alors, Good Move va-t-il rester ou partir ? Interrogé par Le Soir, Ecolo-Groen explique qu’il est trop tôt pour en parler et que les négociations battent encore leur plein, tout en insistant sur le fait que ce qui n’a pas changé, c’est que Bruxelles a besoin de quartiers plus sains et plus agréables à vivre. Ce qui n’est pas faux.
Des résultats ?
Pour rappel, en août 2023, les autorités avaient procédé à une première évaluation de Good Move. Les résultats montraient qu’entre octobre 2021 et juin 2023, le trafic avait baissé de -27% au sein du Pentagone et de –20% aux carrefours d’entrée de la Petite Ceinture. Et ce serait encore mieux à hauteur d’Yser : les filtres auraient permis d’y réduire la densité de voitures de -54% au carrefour de la Ceinture avec le quai du Commerce et même de -61% du côté du boulevard de Dixmude. Et les résultats seraient tout aussi encourageants dans des lieux comme la rue Royale.
Les tractations vont donc aller bon train et ce qui semble évident, c’est que Good Move ne sera probablement pas supprimé comme a pu l’être la mesure de la zone de basses émissions pour les Diesel Euro 5 récemment. À suivre, mais les navetteurs bruxellois devront encore prendre leur mal en patience dans certaines zones de la capitale.
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