La ministre bruxelloise de la Mobilité Elke Van den Brandt (Groen) a décidé de s’attaquer au phénomène des trottinettes électriques partagées qui tapissent Bruxelles depuis maintenant plusieurs années. A priori, la démarche peut sembler curieuse, car les trottinettes partagées sont devenues un moyen de déplacement à part entière et il s’agit évidemment de mobilité douce, moins polluante et encombrante qu’une automobile par exemple.
Sauf que depuis leur introduction, les trottinettes partagées sont accusées de bien des maux : elles sont dangereuses (le nombre d’accidents graves ne cesse d’augmenter) et provoquent des nuisances (circulation sur les trottoirs, parking sauvage, etc.) À Paris d’ailleurs, la ville a décidé de purement et simplement les interdire à la suite d’un référendum.
La régulation de la dernière chance ?
En 2022, les autorités avaient déjà pris des mesures afin que l’usage des trottinettes partagées ou non soit réglementé. Le Code de la route avait été modifié et reprenait plusieurs prescriptions pour les trottinettes électriques, comme un âge minimum de 16 ans pour les utiliser, l’interdiction de circuler à deux sur un engin, une vitesse limitée dans les zones piétonnes, des zones de parking, etc.
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Sauf que cela ne suffit pas, car les utilisateurs ignorent bien souvent les règles en vigueur. Et c’est bien ce qui amène Elke van den Brandt à agir aujourd’hui : ce moyen de transport « une alternative, mais il crée aussi des désagréments. Nous devons garantir que ces nuisances disparaissent. Cette réglementation, c’est la seule solution pour avancer », a déclaré la ministre au journal Le Soir. Et la ministre prévient : si les nouvelles règles ne sont pas respectées, les autorités envisageront une interdiction totale, comme à Paris. C’est donc la dernière chance pour les trottinettes partagées…
Des mesures draconiennes
Concrètement, Bruxelles va limiter drastiquement le nombre de trottinettes en circulation. Dès le 1er janvier 2024, ce ne sont plus huit, mais seulement deux opérateurs qui seront tolérés (licences) avec un nombre maximum de 8.000 engins en circulation contre 20.000 actuellement. À noter que l’appel à candidatures qui est lancé prévoit aussi de la place pour 3 opérateurs pour les services de vélos partagés (3 x 2.500 vélos), 2 opérateurs pour les scooters (2 x 300 scooters) ainsi que 2 opérateurs de vélos cargo (2 x 150 vélos cargo).
Par ailleurs, les « drop zones » ou zones de parkings seront aussi obligatoires à partir du 1er janvier 2024 sous peine d’amende. Il est en effet intolérable pour les autorités que les trottoirs continuent d’être envahi continuellement.
Enfin, un dernier volet concerne la vitesse de déplacement qui est toujours de 20 km/h maximum et de 8 km/h dans les zones piétonnes et dans le centre piétonnier de Bruxelles. Mais cette limitation à 8 km/h sera progressivement élargie d’ici janvier 2024 à toutes les zones piétonnes et les espaces verts de la capitale.
Reste évidemment à voir si toutes ces nouvelles règles seront respectées. Si ce n’est pas le cas, Bruxelles pourrait alors fort probablement se débarrasser définitivement des trottinettes partagées…
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