La voiture autonome dans laquelle on pourrait dormir ou faire totalement autre chose que conduire : voilà un concept que les marques nous vendent depuis une petite dizaine d’années déjà. Au départ, cette évolution technologique devait être rapide et on nous promettait la sieste au volant dès 2025. Mais voilà : les choses ont été un peu plus compliquées que prévu, à la fois à cause de la technologie, mais aussi des environnements juridique et éthique qui doivent encadrer cette voiture autonome.
Or, il n’y a pas que sur terre que la course à la voiture autonome se joue. En effet, celle-ci se joue aussi dans l’espace. Car le fonctionnement de la voiture autonome requiert évidemment une précision absolue que nos systèmes GPS ne peuvent aujourd’hui assurer. Dès lors, les constructeurs se sont lancés – sans le crier trop fort – dans une conquête spatiale spécifique, celle qui consiste à mettre en orbite de nouveaux satellites pour disposer justement de cette précision de positionnement.
Geely en premier de cordée
Mercredi 1er juin, le constructeur chinois Geely a réussi son premier lancement en orbite terrestre basse de neuf satellites. Ce lancement n’est pas anodin, car il place le Chinois (qui détient déjà Lotus, Volvo et Polestar pour ne citer que ceux-là) en deuxième position des constructeurs automobiles associant ses activités à l’espace, et ce après SpaceX (et donc Tesla) qui compte déjà 2.000 satellites en orbite.
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Ces satellites – des GeeSAT-1 – ont été entièrement conçus par Geely, ce qui élargit sérieusement les compétences du constructeur. Ils ont été prévus pour être opérationnels pendant 5 ans et, ensuite, ils se désintègreront sans laisser de débris en suspension. C’est là même le concept du New Space lancé par SpaceX et Elon Musk et qui remplace les gros satellites par des pièces plus petites conçues pour une période de vie nettement moins longue, ce qui permet évidemment de faire évoluer facilement les technologies utilisées.
Navigation haute précision
Ces satellites permettront donc à Geely de fournir des données de navigation de haute précision aux futures voitures autonomes. Geely a indiqué qu’il prévoyait d’envoyer 63 autres satellites en orbite d’ici 2025 pour parvenir à une constellation qui comptera 240 pièces à terme.
Ce qu’il faut savoir, c’est que ces satellites ne serviront pas qu’à la voiture autonome, mais aussi à une kyrielle d’autres applications, comme les usines connectées, la gestion urbaine des smart cities ou encore au pilotage des drones. Au-delà de la voiture autonome, on comprend donc aussi qu’il existe un enjeu de diversification nettement plus large. Oui, nos futures technologies dépendent désormais de l’espace. Et à ce petit jeu, les Chinois sont probablement bien partis pour gagner…
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