Le marché automobile belge évolue. En particulier, les modèles électrifiés, qu’ils soient hybrides ou électriques, ne cessent de prendre de l’importance. Ainsi, si on se rapporte aux chiffres de la FEBIAC, le nombre de voitures électriques vendues a atteint les 112.000 unités entre janvier et septembre. C’est 45% de plus qu’en 2023.
Les voitures hybrides restent, elles, fortement plébiscitées des particuliers, des modèles, qui, comme électriques, ne proposent plus qu’une boîte automatique (et encore, pour les électriques, il s’agit d’une réduction souvent unique et donc pas d’une boîte en tant que telle).
Du succès
Le succès des modèles électriques ou électrifiés est simple à expliquer. Il y a d’une part le fait que les entreprises continuent à basculer vers des modèles à accumulateur pour des raisons fiscales. Du côté des particuliers, l’attrait de la voiture électrique est plus limité, sauf en Flandre en 2024 avec l’instauration (puis la suppression en novembre dernier) d’une prime à l’achat allant jusqu’à 5.000 euros pour l’acquisition d’un modèle de moins de 40.000 euros. Cet appel du pied a eu son petit effet et de nombreux Flamands se sont précipités pour obtenir la prime avant son abrogation.
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Aujourd’hui, les voitures électrifiées (hybrides simples, rechargeables ou électriques) représentent 52,1% des nouvelles immatriculations. Et cela a aussi une influence sur celles et ceux qui passent leur permis.
Permis « automatique »
Les véhicules électrifiés sont rarement équipés de boîtes manuelles, car la gestion électronique doit pouvoir avoir la main sur le choix de la source d’énergie. L’automatisation simplifie tout cela. Cela dit, l’automatisme de la transmission ne concerne pas que les voitures électrifiées. En effet, à partir d’un certain niveau de gamme, il n’y a plus de choix chez les essence ou les Diesel : c’est d’office une boîte automatique, tout simplement parce que ça permet de mieux gérer les émissions de CO2 et que, surtout, les clients le demandent de plus en plus pour des questions de confort.
De ce fait, les jeunes prétendants automobilistes qui doivent passer leur permis de conduire optent de plus en plus pour le permis spécifique aux boîtes automatiques qui ne permet donc pas de rouler avec une boîte manuelle. Ils le font pour des raisons pratiques parce qu’il y a désormais une majorité de véhicules automatiques, mais aussi par facilité et confort (c’est plus simple avec une boîte auto) tandis que les élèves qui choisissent la filière libre conduisent sur la voiture familiale qui est, elle aussi, de plus en plus automatique. En général, les pères ou les mères qui s’instaurent professeur de conduite n’achètent que rarement une voiture manuelle le temps du passage du permis.
Selon le SPF Mobilité relayé par SudInfo, seulement 2.900 personnes passaient ce type de permis il y a 10 ans. Mais en 10 ans (2023), le nombre a augmenté de plus de 300% à 12.000 conducteurs. Inversement, le nombre de conducteurs présentant le permis pour boîte manuelle a diminué de -22% en 10 ans (à 97.900).
Des évolutions bientôt ?
Il faudra voir comment les choses évoluent. Il est clair que la boîte automatique va prendre de plus en plus de place. Des discussions sont en cours pour savoir quelles règles seront à fixer prochainement. Il est possible par exemple que le permis « de base » soit celui pour voiture automatique et que ceux qui veulent conduire sur une boîte manuelle passent alors un complément d’examen. A suivre.
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