En Allemagne, l’organisme TÜV est une référence absolue. Il est notamment en charge des homologations, mais aussi du contrôle technique, ce qui amène la structure à examiner un nombre colossal de voitures. Et de dresser des statistiques.
Pour ce qui concerne les voitures électriques, il est communément admis que ces automobiles sont plus économiques à l’usage, aussi en matière d’entretien, car il y a moins d’huile à remplacer, pas d’embrayage et que les freins sont moins sollicités – du fait de la régénération. En outre, le web regorge d’exemple de voitures électriques ayant parcouru des centaines de milliers de kilomètres avec une seule batterie. La solution ultime ? Pas vraiment selon le TÜV, car après quelques années d’observation, il apparaît que d’autres types de contraintes peuvent avoir un impact négatif sur leur longévité.
Quatre modèles sous la loupe
L’étude publiée par le TÜV s’est attachée à étudier 4 modèles électriques de grande diffusion : la BMW i3, la Nissan Leaf de deuxième génération, la Renault Zoé et la Tesla Model 3. Les chercheurs ont manifestement débusqué des faiblesses rédhibitoires au niveau des freins et du châssis, et ce en raison du poids supplémentaire généré par le pack de batterie sur ces véhicules. Manifestement, l’écart avec les modèles thermiques est édifiant.
Le poids plus élevé des voitures électriques aurait un impact important sur la suspension et les organes dédiés à la conduite, et notamment les essieux et les freins qui sont mis à rude épreuve. Plus étonnant : le recours moindre aux freins (en raison de la régénération) serait aussi à l’origine d’une usure prématurée. Sérieusement ? En réalité, selon le TÜV, le fait de moins utiliser les freins physiques du véhicule entraîne une baisse du coefficient de frottement de plaquettes qui sont trop peu sollicitées, ce qui a tendance à réduire leur durée de vie.
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Des critiques spécifiques
Le TÜV donne aussi quelques détails relatifs aux modèles examinés. Par exemple, la Renault Zoé présente un état de fatigue prématuré de ses bras de suspension ou des barres d’accouplement qui relient liaisons au sol et direction, même si cette polyvalente électrique ne présente pas un taux d’échec supérieur à la moyenne au contrôle technique. C’est juste une constatation.
De son côté, la Nissan Leaf dévoile une résistance un peu supérieure à la moyenne, même si elle révèle de faiblesses au niveau des feux de croisement (!) et des disques de frein. En toute logique, la BMW i3, de conception plus ancienne, souffre de manière plus notable de ces problématiques. Curieusement, selon le TÜV, le Model 3 de Tesla fait office de lanterne rouge. En effet, près de 9% des modèles échouent lors du premier passage au contrôle technique alors que cette automobile est plutôt récente de conception. Là aussi, les disques de frein constituent une véritable faiblesse tout comme les éléments de suspension. Selon le TÜV, ce serait aussi dû aux excellentes performances du Model 3 qui, forcément, entraînent une sollicitation supérieure des composants. Le poids c’est l’ennemi, soutenait le fondeur de Lotus, Colin Chapman. Décidément, les années passent et cet adage ne se dément pas. C’est un principe manifestement universel, même dans le cas de la voiture électrique.
Photo : © TÜV
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