L’invasion russe de l’Ukraine a de graves conséquences. Des conséquences humaines bien sûr, mais aussi dans le domaine de la sécurité européenne ainsi que pour l’économie et le commerce internationaux qui sont presque totalement à l’arrêt dans les régions concernées. Le pire est certainement à venir avec les sanctions des pays de l’OTAN emmenés par l’Union européenne et les États-Unis. Ces mesures visent véritablement à assécher les finances du plus grand pays du monde avec lequel les transactions commerciales ne seront bientôt plus possibles ou en tout cas fortement ralenties, complexifiées et coûteuses.
À l’heure actuelle, les entreprises occidentales peuvent encore faire entrer leurs marchandises en Russie, mais les transactions financières sont beaucoup plus difficiles depuis que la Russie a été bannie du réseau sécurisé de paiement international Swift. C’est pourquoi de plus en plus d’entreprises ne souhaitent plus prendre de risques et suspendent de manière anticipée leurs livraisons à la Russie jusqu’à ce que la situation se soit calmée.
D’autres marques suivront
C’est bien sûr aussi le cas dans le secteur automobile, où plusieurs marques ont temporairement suspendu leurs livraisons de voitures neuves. Le premier constructeur à l’avoir annoncé officiellement est Volvo qui se justifie par « des risques potentiels découlant du commerce avec la Russie, y compris les sanctions imposées par l’UE et les États-Unis ».
La décision de Volvo peut étonner, car le constructeur bat depuis quelques années davantage pavillon chinois que suédois. Or, la Chine n’a pas sanctionné la Russie.
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Ce positionnement vient peut-être plutôt de l’alignement de la marque sur la position du gouvernement suédois, lequel a embrassé les sanctions occidentales. On ne le saura évidemment pas. Mais quoi qu’il en soit, cette suspension par Volvo des livraisons vers la Russie n’aura pas beaucoup d’impact sur le constructeur qui n’y livre que 9.000 véhicules par an. Une paille pour une marque qui écoule 700.000 voitures par an !
On s’attend à ce que d’autres constructeurs fassent de même dans les jours ou semaines à venir. Daimler Truck par exemple a aussi coupé les liens avec l’entreprise d’État avec laquelle il travaille. Et les fournisseurs de composants ne tarderont pas à s’arrêter eux aussi. Le Japon a notamment indiqué qu’il suspendait ses livraisons de semi-conducteurs le temps nécessaire à ce que la guerre s’arrête. Espérons qu’elle dure le moins longtemps possible.
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