Le permis de conduire est probablement l’un des examens le plus passés en Belgique. Cela dit, malgré les nombreuses personnes qui le passent chaque année, le permis n’est toutefois pas détenu par tous les automobilistes.
Selon les derniers chiffres de la police fédérale, 47.000 personnes ont été contrôlées sans permis de conduire en 2022. C’est évidemment énorme, mais c’est encore loin du compte, car, selon VIAS, on estime le nombre de personnes roulant sans permis dans notre pays à environ 100.000 (pour la comparaison, en France, ils seraient autour de 700.000).
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Trois profils
Selon VIAS cité par La Dernière Heure, tous les conducteurs sans permis n’agissent pas pour les mêmes raisons. Les études montrent qu’il y aurait trois grands types de conducteurs sans permis. En premier lieu, il y aurait les personnes qui n’ont jamais passé le permis ou qui l’ont raté à de nombreuses reprises. Las, elles auraient donc pris la route soit sans s’occuper d’obtenir le permis, soit parce qu’elles pensent qu’elles ne l’obtiendront jamais.
La deuxième catégorie de conducteurs sans permis est celle constituée des personnes qui se sont vu infliger un retrait de permis provisoire, par exemple à la suite d’un très gros excès de vitesse ou un taux d’alcoolémie excessif. Troisième « raison » pour rouler sans permis : les personnes qui ont subi une déchéance du droit de conduire pour des raisons médicales, mais qui, malgré tout, continuent de rouler.
Une forte hausse
Le constat est en tous cas alarmant : le nombre de conducteurs sans permis semble augmenter, même si leur nombre exact reste logiquement difficile à déterminer. Le nombre de verbalisations augmente en tous cas puisque de 38.500 en 2019, on est passé à 47.000 l’an dernier. C’est une hausse de +22% qui s’explique en partie par les contrôles plus fréquents, mais aussi par le fait que davantage de permis sont retirés depuis l’entrée en vigueur de la loi sur la récidive croisée. En clair, deux infractions de nature très différentes peuvent désormais mener à un retrait, ce qui n’était pas le cas avant.
Il n’en reste pas moins que la hausse est bien réelle et les forces de l’ordre demandent plus de moyens pour traquer ces personnes, notamment via les caméras ANPR qui pourraient reconnaître les véhicules – pour autant que la personne privée de permis continue d’utiliser le sien. Bien entendu, l’explosion du coût du permis de conduire est un autre problème. Il existe bien entendu la filière libre, moins onéreuse, mais tous les prétendants ne disposent pas d’un guide dans leur entourage.
Plus dangereux
On pourrait penser que les conducteurs sans permis sont plus prudents que les autres compte tenu du risque encouru vis-à-vis des forces de l’ordre. Et bien, ce n’est pas du tout le cas. En effet, les études démontrent de ces conducteurs ont 2,5 fois plus de risque d’avoir un accident que les autres. Or, les conséquences de rouler sans permis ne sont pas minces : les amendes oscillent entre 1.600 et 16.000 euros et, bien évidemment, les personnes en situation de retrait provisoire verront leur sanction prolongée entre 8 jours et 5 ans.
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