On ne présente plus la Dacia Spring, seule citadine électrique vendue à prix cassé du marché avec la Leapmotor T03. La Dacia continue de se montrer la moins chère puisqu’elle est vendue 16.990 euros, contre 18.500 euros à la T03. Il y a un véritable enjeu pour ces petits véhicules électriques qui sont censés devenir des produits de masse. L’arrivée de la Citroën ë-C3, de la Renault R4 et R5 ou de la Fiat Grande Panda électrique en sont les meilleurs exemples. Et ceci devrait encore se renforcer avec les commercialisations prochaines des Renault Twingo ou Volkswagen ID.1 (concept EVERY1) et ID.2.
Cela dit, si cette démocratisation ravira tout le monde, on n’en dira pas autant des problèmes qui toucheraient la Dacia Spring. En effet, nos confrères de l’Argus ont mis la main sur des notes internes à la marque qui font état de défauts de conception et qui engendreraient des soucis de corrosion. Qu’en est-il ?

Châssis et batterie ?
La chose est assez étonnante, car on pensait que les problèmes de corrosion faisaient partie d’un autre âge automobile. Pour une voiture datant de 2021, c’est évidemment beaucoup plus surprenant.
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Apparemment, de nombreux propriétaires (sans qu’on puisse savoir combien ils sont exactement) ont épinglé des problèmes de corrosion touchant les renforts du train arrière, car ce dernier n’aurait pas reçu de traitement antirouille (électrozingage). Ce problème toucherait toutefois les modèles produits jusqu’au 15 novembre 2022, après quoi des corrections ont été apportées à la production.
Plus inquiétante est la corrosion qui apparaît sur la batterie et d’autant plus que cela concernerait toutes les Spring commercialisées. Ce serait sur la traverse et le carter inférieur de la batterie en raison de l’absence à nouveau de traitement préventif et de traitement anti-gravillon. Inexplicable. Tout comme un autre problème qui concerne la batterie 12 volts. L’acide contenu dans celle-ci pourrait fuir par le couvercle (production jusqu’au 18 septembre 2023) et celui-ci attaquerait bien évidemment les éléments à proximité, dont des pièces métalliques.

Des solutions ?
L’idéal serait évidemment de remédier à cette série de problèmes en modifiant la production, mais manifestement, cette action n’a pas encore été entreprise. L’Argus pointe encore la fragilité des jantes montées sur les modèles produits jusqu’au 15 septembre 2023 (rouille et risques de fissures).
Pour les voitures récentes, la garantie de 3 ans ou 100.000 km suffit. Mais pour les véhicules plus âgés, seule la couverture de 6 ans anticorrosion pourrait fonctionner. Dacia a réagi à la situation et relativise le nombre de véhicules touchés. Le constructeur précise que « sur la base de plus de 150.000 exemplaires qui ont fait l’objet d’analyse, nos services techniques ont identifié quelques rares cas (quelques dizaines) d’apparition de corrosion au niveau des renforts boîtier du train arrière ou, conséquent à un possible manque d’étanchéité du couvercle de la batterie 12V, ainsi que de très rares cas de corrosion cosmétique d’une traverse de la batterie de traction, de certains véhicules Dacia Spring. Sur ces rares cas qui concernent les productions avant 2024, des évolutions techniques, quand cela est faisable, comme sur l’ensemble de nos véhicules ont été menées afin d’assurer la meilleure prestation à nos clients. Nos analyses se poursuivent pour déterminer s’il est nécessaire de prendre des mesures techniques supplémentaires. Les clients qui rencontreraient ces cas d’apparition de corrosions peuvent se rendre dans notre réseau pour que leur véhicule soit examiné et les éventuels travaux pris en charge dans le cadre de la garantie constructeur ». Les clients peuvent donc être rassurés puisque si réparations il y a lieu, elles devraient être prises en charge.
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