Fin 2023, Renault a pris des engagements pour la voiture électrique et, surtout, pour rendre ces modèles enfin accessibles financièrement au grand public. Tout un programme, car, pour rappel, l’Europe et ses constructeurs n’ont pas accès directement à certaines ressources, comme les minerais pour les batteries, ce qui les place naturellement dans une situation de dépendance vis-à-vis des fournisseurs et d’autres pays, comme la Chine.
Dans le sillage de la R5 E-Tech, Luca de Meo, Président de Renault a pris l’engagement d’aller encore plus loin et de proposer dès 2026 une nouvelle Renault Twingo, électrique celle-là et qui serait proposée à un prix de 20.000 euros. Une offre pratiquement inexistante. L’idée de Renault est donc de relever la tête et de prendre le taureau par les cornes, tout en privilégiant l’Europe puisque la fabrication de cette Twingo va se faire sur le vieux continent et non pas en Chine, comme c’est le cas pour la Dacia Spring.

Des réductions de coûts
Mais ce que personne n’avait relevé, c’était la rapidité du développement du projet Twingo : deux ans, soit un laps de temps deux fois plus rapidement que pour une automobile actuelle, lorsque de Meo est arrivé à la tête de Renault (2020). Avec ces contraintes, Renault a donc été obligé de trouver des solutions. Et de se tourner vers un marché plus développé pour la voiture électrique : la Chine !
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C’est le journal Le Parisien qui a révélé cette info : une partie du développement de la Twingo a été confiée à une entité chinoise, l’Advanced China Development Center (ACDC), où 150 Chinois travaillent sur le projet. Cette délocalisation n’a pas manqué de faire grincer des dents à Billancourt, mais elle est pourtant effective pour ce qui touche à des matières attendues comme le moteur et la batterie, mais aussi (moins attendu) l’habillage intérieur.

Le constructeur marche clairement sur des braises et il a même du rassurer en interne et en externe. Le directeur de l’ingénierie chez Ampere (la filiale qui s’occupe des voitures électriques), Philippe Brunet a indiqué que « le rôle d’ACDC n’est pas de remplacer le technocentre [nldr, le centre de développement habituel de Renault], mais de servir d’éclaireur » tandis que Luca de Meo a du rassurer sur sa stratégie de conserver les compétences de développement en France.
Cette situation pourra étonner, mais elle illustre aussi parfaitement l’avenir de l’automobile et notamment celui d’intégrer des méthodes de développement plus rapide, comme c’est le cas en Chine où la gestation d’un modèle ne prend plus que 18 mois. Renault cherche donc certainement à réduire le temps de gestation des modèles, mais aussi à économiser sur les coûts pour garantir le tarif de 20.000 euros du véhicule tout en acquérant d’autres manières de travailler. Et probablement aussi bientôt de produire puisque les constructeurs chinois fabriquent une voiture bien plus vite que les Européens. Oui, l’automobile change en profondeur...
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