Les résultats du dernier trimestre ont été décevants chez Mercedes avec des bénéfices qui ont chuté de deux tiers pour la gamme de voitures particulières. Autant dire que la situation est délicate pour le constructeur qui doit tenter de convaincre ses actionnaires de rester à bord pour continuer à financer la marque. Autre signe de santé déclinante du constructeur : une marge qui est tombée à 4,7%.
Comme ailleurs, le contexte est donc aux économies. Après Volkswagen, Nissan, Ford, le groupe Stellantis pour ne citer que ceux-là, Mercedes va donc lui aussi procéder à des coupes dans les dépenses. Rien n’est encore officialisé, mais le directeur financier du groupe, Harald Wilhelm, a évoqué des économies de plusieurs milliards d’euros par an. On ne sait pas encore si le constructeur à l’étoile touchera à l’emploi qui fait l’objet d’un accord en Allemagne avec 91.000 salariés (mais on a vu ce que ça pouvait donner chez Volkswagen). Cela dit, cet accord ne touche pas les travailleurs intérimaires.
Des économies au désavantage de qui ?
Pour réussir à garder la tête hors de l’eau, Mercedes va s’attaquer à de nombreux chantiers. Il s’agit en effet de ne pas renouveler les contrats des intérimaires, spécifiquement dans les usines qui construisent des modèles pour lesquels la demande baisse (Mercedes Classe S notamment).
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Il s’agit aussi de simplifier de la conception des véhicules, comme c’est le cas pour la future CLA. Ce modèle mettra en œuvre une nouvelle plate-forme, la MMA moins chère, et elle sera déclinée en version électrique à grande autonomie pour mieux convaincre en plus de proposer un nouveau système d’exploitation et une conduite autonome de niveau « 2+ ». Il s’agira aussi d’offrir plus de possibilités de personnalisation surtout pour les modèles de luxe pour gagner davantage sur chaque véhicule. À ce sujet, la gamme compacte va être rationalisée et passera de sept à quatre modèles. Et la CLA n'est que le premier rejeton de cette nouvelle politique : après elle, Mercedes prévoit de lancer des versions électriques de la Classe C et du GLC, une AMG électrique ainsi que des versions faceliftés de la Classe S et du GLE.
Adapter les flux
Parallèlement, Mercedes va travailler sur l’ajustement des quotas de production sur chaque site, ce qui pourrait aboutir à des décisions difficiles, comme chez Volkswagen, ce que personne ne souhaite. En outre, le constructeur va aussi mettre la pression sur ses chaînes d’approvisionnement, notamment chinoises pour tenter encore de réduire les coûts. De même, la digitalisation de ces chaînes pourrait aussi améliorer la situation avec des flux gérés plus précisément.
Si le secteur automobile se transforme avec la voiture électrique, son modèle évolue aussi et abandonne la poursuite de haut volume pour adopter celui d’une rentabilité élevée par voiture. Ce qui est du reste logique dans un marché qui se rétrécit avec des ventes en chute libre. Mercedes devrait en tout cas clarifier sa position et ses nouveaux objectifs dès 2025, sachant que les investissements pour les moteurs thermiques ont aussi été revus à la hausse puisque le constructeur compte continuer à en proposer pendant au moins 10 ans.
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