Après Delhaize qui veut franchiser tous ses magasins, c’est au tour du pétrolier français TotalÉnergies de créer la surprise et d’annoncer la revente de son réseau de stations-service en Belgique. Un conseil d’entreprise extraordinaire s’est tenu ce matin et l’industriel a expliqué qu’il préparait la fin des voitures thermiques. C’est dans ce cadre que s’inscrit la revente de son réseau, à la fois au Benelux, mais aussi en Allemagne.
Au total, ce sont 2.200 sites qui sont concernés (Benelux + Allemagne). Un repreneur s’est déjà fait connaître : il s’agit du groupe canadien de supérettes Couche-Tard. L’affaire couvait depuis plusieurs jours, lorsque TotalÉnergies avait expliqué que « en Belgique et au Luxembourg, TotalEnergies et Couche-Tard s’associeront au sein d’une co-entreprise (TotalEnergies 40 % et Couche-Tard 60 %) qui exploitera 619 stations. Dans ces deux pays, TotalEnergies est leader de marché et le partenariat avec Couche-Tard permettra d’accélérer la transformation de ces deux réseaux en maximisant leurs ventes hors carburants pétroliers ». À noter que la marque TotalEnergies ne disparaitra pas tout de suite : les enseignes devraient encore rester d’actualité pendant au moins 5 ans.
1000 emplois concernés
On ne connaît pas encore les détails de l’accord, mais l’emploi est naturellement au centre des préoccupations pour les syndicats. Selon les premières informations, les garanties pour les 1.000 emplois concernés ne seraient valables que pour un an. Ce qui risque assurément de poser problème dans les négociations.
Publicité – continuez à lire ci-dessous
Reste à voir quelle est exactement la stratégie de TotalÉnergies. Cette décision intervient-elle dans le sillage de l’annonce du pétrolier de vouloir consacrer 5 milliards de dollars à la transition énergétique en 2023 ? On en doute un peu, surtout après les bénéfices record enregistrés par l’entreprise l’an dernier (38 milliards d’euros). Officiellement selon BFMTV, TotalÉnergies souhaite « se concentrer donc sur le développement des nouvelles mobilités (électrique et hydrogène) dans ces pays ». D’accord, mais il est difficile de ne pas penser le pétrolier n’utilise pas jusqu’à la dernière goutte de pétrole. Comme ses paires du reste. L’idée est dès lors peut-être plutôt de réaliser des économies d’échelle et de distribution tout en continuant d’approvisionner en arrière-plan. À voir.
À la recherche d'une voiture ? Cherchez, trouvez et achetez le meilleur modèle sur Gocar.be