On ne s’y attendait pas, mais Tesla qui a été pionnier et s’est imposé dans les voitures électriques, est en proie aujourd’hui à des difficultés majeures. Les ventes sont en chute libre, spécialement en Europe où elles ont été divisées par deux tandis que les polémiques s'accumulent autour du patron, Elon Musk, aussi largement impliqué dans la nouvelle administration Trump.
La situation s’est brutalement inversée en seulement deux ou trois mois, ce qui pose clairement la question de la viabilité de l’entreprise sur le long terme. Certes, Tesla a déjà traversé des périodes de tumultes, mais leur nature était alors très différente.

Une chute spectaculaire
Le rapprochement entre Donald Trump et Elon Musk a d’abord été de nature à rassurer et motiver les investisseurs. Mais la situation s’est en fait vite retournée. Ce lundi, le constructeur a dévissé de -15% en bourse, signant sa pire séance depuis 2020. Et cela s’explique. En 2024, Tesla a livré 1,79 million de véhicules en baisse par rapport à l'année précédente. Mais cette tendance s'est accentuée en début 2025, avec une chute significative des ventes en janvier sur fond pourtant de croissance du marché des voitures électriques. Depuis le 17 décembre dernier, la valorisation boursière de Tesla a été réduite de 825 milliards, soit plus de la moitié de sa capitalisation qui culminait alors à 1.540 milliards. Une claque ? Non, un vrai coup de guillotine !
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La chute est ventes est particulièrement marquée en Europe avec des reculs qui atteignent -70% sur des marchés comme l’Allemagne, ce qui ne fait en réalité que renforcer la concurrence, comme BYD.
Les raisons d’une chute
Mais les fraques d’Elon Musk sont-elles la seule explication au désintérêt des clients ? En fait, non. Car la gamme de Tesla est aussi à pointer du doigt. Alors que la concurrence ne cesse de lancer de nouveaux produits, Tesla tire les siens en longueur, capitalisant sur des facelifts légers, comme cela vient d’être le cas pour le Model Y, le modèle électrique pourtant le plus vendu au monde et qui ne propose pas de nouveautés fondamentales sur le plan technique (notamment du pack batterie).
Que réserve l’avenir ? Il faudra encore attendre, car Tesla joue les opportunistes. En effet, la marque est traditionnellement moins forte commercialement en début d’année et elle a tendance à multiplier les promotions en fin de millésime pour équilibrer ses ventes. Mais cela fonctionnera-t-il cette fois, malgré l’arrivée du Model Y Juniper ?

Disparition ?
Il a souvent été dit que le secteur automobile s’autorégulerait et que des marques parfois très fortes pourraient disparaître au fil des regroupements et des consolidations. Est-ce que cela pourrait être le cas avec Tesla ? Difficile à dire, car la valorisation boursière de la marque reste considérable et qu’une acquisition de Tesla par un autre constructeur reste de ce fait plutôt improbable.
Cela dit, Tesla n’a pas de temps à perdre. Et la marque devrait sortir de ses coups de bluff systémiques, comme avec le Cybercab autonome qui arrivera soi-disant en 2026. Franchement, on n’y croit pas. En revanche, l’arrivée d’un petit modèle abordable (Model 2 ou Q) autour des 25.000 dollars pourraient redonner de la crédibilité au modèle Tesla et restaurer une certaine confiance. Selon les dernières informations, ce modèle serait sur les rails, malgré l’annonce de son abandon par Musk en août dernier.

Tesla pourrait donc se redresser. La marque dispose de leviers pour le faire, mais encore faut-il qu’ils soient activés par les responsables, dont Elon Musk qui semble de plus en plus hors de contrôle. A ce titre, une part non négligeables de propriétaires de Tesla laissent de plus en plus leur voiture au garage, voire la revende. Ce qui n’est clairement pas de nature à rassurer...
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