La voiture électrique ne séduit plus ? C’est ce qui ressort d’une étude du cabinet de consultant McKinsey, un organisme qui ne conseille pas seulement les autorités, mais qui réalise aussi des études fouillées sur un grand nombre de sujets économiques ou de société. Le cabinet a ainsi mené une étude sur les voitures à travers 15 pays parmi les plus friands de voitures électriques, dont les États-Unis, mais aussi des pays européens comme la France. L’enquête est d’ampleur, car elle a posé 200 questions à un panel de 31.000 automobilistes.
L’étude montre que le sentiment général vis-à-vis de la voiture électrique n’est pas brillant. Il apparaît en effet en moyenne que 29% des automobilistes qui ont adopté la voiture électrique souhaiteraient revenir à un modèle thermique. Il faut noter que ce taux est plus élevé aux États-Unis (46%) qu’en France (un peu plus de 20%).
Ce qui coince
On se demande pour quelles raisons les propriétaires de voitures électriques sont déçus au point de vouloir faire marche arrière. Si on reprend les données globales (mondiales donc), il apparaît que 35% des personnes interrogées se plaignent de l’infrastructure de recharge qui est inadéquate. Parmi les autres points noirs évoqués, il y a le coût total de possession de la voiture électrique, mais aussi l’impact sur les longs trajets.
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L’enquête montre que ces trois facteurs sont les principaux freins pour 21% des personnes interrogées et qui ne veulent pas passer à la voiture électrique pour ces raisons précises. Par rapport à 2022, le pourcentage de réfractaires est resté identique, mais il a diminué de -3% comparativement à 2021. Ces résultats contrastent aussi avec le fait que jamais autant de personnes n’ont été aussi déterminées à acheter une voiture électrique : 18%, soit +2% par rapport à 2022 et + 4% par rapport au sondage de 2021.
On ne peut que donner raison au sondage de McKinsey, notamment pour l’infrastructure de recharge qui reste déficiente partout dans le monde et aussi en Belgique, notamment au sud du pays où la ventilation des bornes reste compliquée pour aboutir à une homogénéité. Il subsiste donc un gros déséquilibre territorial, même si des initiatives sont mises en place. On comprend d’ailleurs que les Américains soient encore plus radicaux, car à part sur les côtes est et ouest, les bornes sont rares dans le pays.
Manque d’autonomie
L’enquête de McKinsey met aussi en exergue les exigences de plus en plus grandes des automobilistes en matière d’autonomie pour les voitures électriques. Alors que les constructeurs tentent de proposer des voitures de moins en moins chères en réduisant la capacité de la batterie, les personnes sondées estiment aujourd’hui qu’il faudrait que la voiture offre en moyenne 500 km d’autonomie. C’est un changement par rapport à 2022 où les répondants avançaient le chiffre de 435 km et même par rapport à février 2024 où le chiffre de 469 km était avancé. Bref, les conducteurs en veulent plus, à l’heure où l’autonomie moyenne calculée du parc est de 300 km…
Le problème de l’autonomie, c’est que plus on l’augmente et plus le prix de la voiture électrique augmentera puisqu’il s’agit de l’élément le plus coûteux. Et par ailleurs, une plus grosse batterie implique aussi une empreinte carbone plus importante de même qu’une mobilisation supérieure de ressources à l’heure où les mines de lithium rencontrent des difficultés à répondre à la demande. Bref, il y a encore du travail, même si la tendance générale de la voiture électrique continue de progresser.
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