Durant les neuf premiers mois de l’année, les ventes de Tesla Model 3 et de Model Y ont atteint 5.220 unités, des chiffres pour le moins flatteurs pour cette berline et ce SUV électrique. Ces deux modèles représentent désormais plus de 40% des voitures électriques achetées par des particuliers en Belgique, selon une analyse Traxio, la fédération des professionnels de l’automobile. Ce phénomène est bien évidemment surtout visible en Flandre où les résidents bénéficient d’une prime à l’achat pour une voiture électrique.
En effet, les ventes de voitures électriques aux particuliers en Flandre ont explosé, enregistrant une augmentation de +145% en un an. Entre janvier et septembre, 10.438 véhicules électriques ont été vendus dans cette région, contre 4.263 pour la même période l’année précédente. Ce bond spectaculaire est en grande partie attribuable à la prime qui abaisse le coût pour les consommateurs.
Un coup de pouce pour Tesla
Pour rappel, la prime flamande pour l’achat d’une voiture électrique s’élève à 5.000 euros pour un modèle neuf dont le prix n’excède pas 40.000 euros. Cette mesure a fait réagir les constructeurs qui ont ajusté leur offre pour répondre aux critères de la prime. Tesla notamment a su tirer parti de cette opportunité en proposant temporairement des prix de départ autour des 39.990 euros pour son Model 3 et son Model Y, ce qui a rendu ces véhicules éligibles.
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D’autres marques ont également ajusté leur offre. C’est le cas par exemple de BMW pour son SUV électrique iX2 proposé juste en dessous de 40.000 euros. Mais malgré ces efforts, Tesla reste la marque la plus demandée. L’analyse de Traxio montre que les huit modèles électriques les plus populaires en Flandre incluent principalement des véhicules dont les prix de départ sont à la limite de la prime. Outre Tesla, on retrouve des marques comme Volvo, Volkswagen, Dacia et le Chinois BYD.
La crainte des marques chinoises écartée pour l’instant
L’un des débats autour de la prime flamande portait sur le risque qu’elle ne profite qu’aux constructeurs chinois qui sont souvent moins chers. Ce risque semblait d’autant plus plausible avec l’essor rapide de marques comme BYD, qui se développe fortement en Europe. Cependant, à ce jour, seul BYD figure parmi les dix modèles électriques les plus vendus en Flandre. Les craintes d’une invasion automobile chinoise paraissent donc exagérées pour le moment.
Initialement, l’ancienne ministre flamande de la Mobilité, Lydia Peeters (Open VLD), avait alloué un budget de 20 millions d’euros pour financer la prime. Mais face à la demande énorme, ce plafond a été supprimé. À la fin du mois d’août, 25 millions d’euros avaient déjà été alloués et le montant total pourrait doubler d’ici la fin de l’année.
Étant donné la situation budgétaire régionale délicate, le nouveau gouvernement flamand a déjà annoncé son intention de mettre fin à ce programme de primes dès que cela sera légalement possible. Cependant, les détails de cette suppression restent flous. Les acheteurs particuliers devraient pouvoir continuer à bénéficier de la prime jusqu’au 31 décembre 2024, à condition de signer un bon de commande avant cette date butoir. Ce changement de politique soulève des interrogations sur l’avenir du soutien financier à la transition vers les véhicules électriques.
Pourquoi Tesla séduit ?
Mais pourquoi Tesla domine-t-il le marché des voitures électriques en Belgique et ailleurs ? Des études de marché indiquent que Tesla bénéficie d’une image de marque extrêmement forte liée à son rôle de pionnier dans le domaine des véhicules électriques et aux innovations technologiques qu’elle propose (Autopilot, voiture connectée, etc.). La qualité de son réseau de superchargers, la gestion thermique hyperefficace et donc l’autonome de ses modèles ainsi que des mises à jour logicielles régulières en font un choix prisé par de nombreux conducteurs.
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