La reprise économique trop forte post-Covid et les tensions internationales notamment en Ukraine ont fait s’envoler les prix de l’énergie ces dernières semaines. Les carburants ne sont évidemment pas épargnés par le phénomène et, à la pompe, on vole même de record en record, même si le gouvernement a fait un (petit) geste en diminuant de manière forfaitaire les accises (-17,5 cents/litre).
Naturellement, on espère que les choses se tassent rapidement et que les marchés se calment, mais cela risque de prendre un certain temps, car la guerre en Ukraine semble partie pour durer tandis que le dessein des autorités européennes de se passer de 90% du pétrole russe par le biais d’un embargo nécessitera de réorienter les flux d’approvisionnement, ce qui ne sera pas sans difficulté.
Un baril à 140 dollars ?
Dans ce contexte, les tensions sur les marchés propulsent régulièrement le baril autour des 120 dollars, ce qui provoque à chaque fois une hausse des prix à la pompe. Certes, 120 dollars, c’est moins de 140 dollars en 2008. Mais depuis cette époque, le monde a changé et l’euro notamment s’est considérablement affaibli face au dollar, ce qui n’est pas un avantage puisque les transactions sont justement opérées en dollars.
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Certains économistes tirent déjà la sonnette d’alarme. Et notamment chez Goldman Sachs où on estime que le prix du baril pourrait remonter très prochainement autour des 140 dollars. Ce scénario pourrait selon eux intervenir dès le mois de septembre 2022 avec une augmentation de l’ordre de 14% selon leurs projections.
D’autres économistes, comme ceux de chez Trafigura, une entreprise suisse de courtage pétrolier qui est donc bien au courant du comportement du marché, sont encore plus pessimistes et prévoient une hausse de 22% au cours des 6 prochains mois ! Faites le compte, ça nous amène à un baril à 147 dollars, un niveau qui nous ramènerait au record de 147,5 dollars connu suite à la crise de 2008 – mais qui entraînera un prix plus cher à la pompe qu’à l’époque, comme expliqué.
Vers de nouveaux records de prix ?
Si ces scénarios se produisent, les prix à la pompe augmenteront encore, attisés probablement par le retour de l’hiver et les échéances d’embargo que s’est fixées l’Union européenne vis-à-vis de la Russie. Avec un litre de Diesel actuellement à 2,23 euros, on se dit que les prix pourraient alors grimper allègrement jusqu’à 2,5 euros/litre.
D’autres paramètres viendront encore influencer la potentielle flambée des prix, comme les déconfinements en Asie qui fera repartir la demande à la hausse ce qui risque d’amener encore plus de volatilité sur les marchés.
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