La percée de la voiture électrique est encore freinée par le prix d’achat relativement élevé et l’autonomie limitée des modèles moins chers. Il semble cependant que les choses sont en train de changer et ce n’est pas surprenant de la part de la Chine. L’une des marques locales qui attire le plus l’attention est BYD – abréviation de Build Your Dreams (un nom qui fait déjà rêver), qui n’a fait son entrée sur le marché européen que cette année et qui lance une gamme de voitures électriques à un rythme effréné.

Les premières ont été le crossover compact Atto 3, le SUV sept places Tang et la berline Han. La Dolphin vient d’être lancée et la Seal suivra plus tard dans l’année. Ces deux modèles appartiennent à la nouvelle “Ocean Series”, dont le design s’inspire de la vie marine et pour laquelle des noms de créatures aquatiques ont été choisis. Cela se reflète également dans les détails, comme la poignée de porte de l’habitacle de la Dolphin, qui a été façonnée en forme d’aileron de dauphin.

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Lauréat du prix

Avec ses 4,2 mètres de long, le BYD Dolphin se positionne dans le segment C, très concurrentiel, avec la Volkswagen ID.3 et la MG4 comme principales références. L’un des principaux arguments de vente est que la voiture à hayon à cinq portes reste sous la barre des 30 000 euros, tout en offrant une autonomie décente de 340 km avec la batterie de 45 kWh de la version de base et un moteur électrique de 95 ch.

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Cela fait de la BYD Dolphin la championne des prix dans cette catégorie, alors que l’équipement de série n’est certainement pas pingre avec, entre autres, une pompe à chaleur embarquée pour la climatisation et les dispositifs de sécurité habituels. Elle aurait peut-être pu être encore moins cher, mais BYD veut toujours donner à ses modèles une touche premium et ne pas se positionner du tout comme une marque discount.

Notons que la version supérieure, avec des extras comme un toit panoramique et une connexion électrique VtoL pour les appareils externes, un moteur électrique plus puissant de 204 ch et une batterie de 60,4 kWh qui permet une autonomie de 427 km, est proposée à un prix très avantageux de 37.690 euros.

Cela rend la voiture électrique un peu plus accessible à un large public, tant pour les conducteurs privés que pour les conducteurs professionnels disposant d’un budget limité et désireux de passer à la voiture électrique.

Une batterie sûre et propre

BYD aime parler de sa “Blade Battery” qui, selon la marque, atteint le niveau le plus élevé en termes de sécurité et de durabilité. Il s’agit d’une batterie sans cobalt qui utilise le phosphate de fer lithié (LFP) comme matériau de cathode et dont les cellules ont la forme de “lames” ou de lamelles, ce qui rend la structure plus solide et donc plus sûre que dans les batteries conventionnelles. L’un des principaux avantages est que BYD développe l’ensemble du système électrique en interne et peut donc l’intégrer de manière optimale dans ses véhicules à un faible coût.

C’est bien, mais regardons les performances de charge de cette batterie. Celle de 45 kWh peut charger jusqu’à 7 kW en courant alternatif et jusqu’à 60 kW en courant continu, tandis que celle de 60,4 kWh peut supporter un maximum de 11 kW en courant alternatif et 88 kW en courant continu. Dans ce dernier cas, il est donc possible de passer de 30 à 80 % en une demi-heure environ. C’est certainement correct, mais ce n’est pas une innovation et c’est un facteur à prendre en compte lors de la planification de longs trajets avec le Dolphin.

Une conduite agréable et confortable

Au volant, vous êtes confortablement installé dans les sièges plutôt moelleux, qui sont recouverts de charbon végétalien pour que l’histoire écologique de la conduite électrique devienne réalité. Le tableau de bord numérique est complété par l’écran multimédia rotatif typique de la console centrale. En dessous se trouve une autre rangée de boutons classiques pour commander l’automatisme, les programmes de conduite, la ventilation, etc … Les commandes sont très simples et intuitives, et le petit volant tient également bien en main.

Il y a de la place pour cinq personnes à bord, plus les bagages que vous pouvez ranger dans le coffre de 345 litres. Si nécessaire, ce volume peut atteindre 1 310 litres après avoir rabattu les sièges arrière en deux parties.

Nous avons conduit la version haut de gamme de 204 ch et 310 Nm, qui se montre très nerveuse avec un sprint de 0 à 100 km/h en 7 secondes, tandis que la vitesse de pointe est limitée à 160 km/h, ce qui est suffisant pour une voiture familiale. Mais lorsque vous commencez à conduire de manière plus dynamique, vous remarquez que le train avant a un peu de mal à faire passer toute cette puissance en douceur sur le bitume. Il en va de même pour la suspension, qui est trop souple pour les virages serrés mais qui, en revanche, absorbe sans effort les irrégularités de la chaussée, ce qui est tout aussi important dans un usage quotidien.

Lors de notre essai, nous avons noté une consommation d’énergie d’environ 17 kWh aux 100 km, de sorte que cette version avec la batterie de 60,4 kWh parcourra en réalité environ 350 km, ce qui est très acceptable et utilisable pour un VE de cette catégorie.

Conclusion

La Dolphin est un complément intéressant à la gamme BYD qui, grâce à son prix compétitif, deviendra certainement un concurrent majeur dans ce segment de marché populaire. En passant sous la barre des 30.000 euros avec un véhicule électrique qui peut en réalité parcourir plus de 300 km avec une seule charge de batterie, la BYD Dolphin peut également séduire le conducteur privé et contribuer ainsi à la percée de la voiture électrique en Europe. Elle peut d’ores et déjà être commandée et sera livrée aux concessionnaires belges à l’automne.