C’est une réalité depuis plusieurs mois : le marché des voitures neuves est en chute libre. Pour le secteur, c’est un coup dur et cela s’explique essentiellement par les pénuries persistantes de puces électroniques qui freine la production et rallongent les délais de livraison au point que les clients doivent attendre dans certains cas jusqu’à deux ans et demi pour la livraison de leur automobile. Malheureusement, la guerre en Ukraine n’arrange pas la situation. Elle la dégrade même puisque de nouvelles pénuries se manifestent comme celles des câblages.
Mais le malheur des uns fait le bonheur des autres et cette situation dramatique des concessionnaires a fait le bonheur des vendeurs de voitures d’occasion. Ceux-ci ont en effet connu un marché en nette croissance, une situation qui a même abouti à une très nette augmentation des prix (et donc des bénéfices), poussée par la demande. Une situation confortable donc pour le secteur de la seconde main, mais qui semble aujourd’hui avoir atteint ses limites…
Quels chiffres bruts ?
Or, jusqu’au mois de janvier de cette année, les chiffres du secteur de l’occasion étaient encore très bons. La fédération des vendeurs de véhicules de seconde main, Traxio, a même enregistré une augmentation de 0,1 % par rapport à la même période de 2021.
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Cela dit, comparativement au mois de janvier 2020, les résultats sont moins flatteurs puisqu’ils révèlent un recul de 12,8%. Une tendance qui semble se confirmer puisque ce mois de février 2022 se solde par un statu quo, même par rapport à janvier 2022.
En détail, au cours des 28 jours du mois de février, ce sont 54.536 voitures d’occasion qui ont été mises en circulation, soit 7,6 % de moins qu’au cours du premier mois de cette année. Une seule question figure désormais sur toutes les lèvres : la baisse sera-t-elle encore plus importante en mars ?
Seulement 1,3% de voitures électriques
Si l’on dissèque les résultats, il faut noter qu’un peu plus de la moitié des voitures d’occasion immatriculées (52%) sont des voitures à essence, tandis que les Diesel représentent environ 41%. Un résultat étonnant si l’on considère l’élargissement et le durcissement des zones à faibles émissions (LEZ) en Belgique.
Les modèles électrifiés sont en revanche loin d’être aussi populaires que le souhaiterait le gouvernement. Les hybrides (plug-in et autorechargeables) représentaient à peine 5,3% et les voitures électriques seulement 1,3% du volume.
On peut donc se poser la question de ces résultats et les raisons de cette situation : serait-ce en raison du prix plus élevé de l’électricité ou à la mise en place trop lente de l’infrastructure de recharge en Belgique ? Bonne question, mais, à l’heure actuelle, personne n’a encore la réponse. Notons un point positif toutefois : ce mois-ci, le prix d’une recharge pour une voiture électrique vient de diminuer. Découvrez avec Gocar pourquoi.
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