L’année 2024 est terminée et il est temps de tirer les bilans des marchés automobiles respectifs. Celui des immatriculations de voitures neuves est mitigé avec seulement 448.277 véhicules mis sur la route, soit un recul de -6% et une « perte » de 30.000 voitures par rapport à 2023. Mais du côté de l’occasion, c’est une tout autre situation qui est d’actualité : avec 727.650 voitures de seconde main immatriculées en 2024 (+5,6%), un record depuis neuf ans.
Cette forme olympique s’explique notamment par le fait que de nombreux Belges ont souhaité attendre avant d’acheter du neuf (et de l’électrique probablement) tandis qu’ils ont aussi été attirés par des prix en baisse de 7,5% sur un an. Encore une fois, le portefeuille a parlé.
Un parc vieillissant ?
Naturellement, si le marché de l’occasion cartonne, il induit aussi un parc automobile global qui vieillit. Ainsi, l’âge médian des voitures d’occasion échangées en 2024 était de 7 ans et 11 mois selon la fédération Traxio tandis que l’âge moyen du parc roulant belge dans sa globalité approche furieusement les 10 ans.
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Bien que les modèles soient forcément plus anciens sur le marché de la seconde main, on note une progression de l’électrification. Les voitures hybrides par exemple dépassent désormais les 10% tandis que les voitures 100% électriques ont bondi à 3,2% de parts de marché, soit près du double de l’an dernier. Mais ce n’est manifestement pas une tendance de fond pour les véhicules à accumulateur. Traxio précise en effet que le quasi-doublement des ventes de voitures électriques (de 12.597 à 23.515 unités) est essentiellement dû à la prime flamande, malheureusement supprimée le 22 novembre 2024.
Prime ou pas prime ?
Concernant la voiture électrique d’occasion, Traxio se dit d’ailleurs inquiet. Car sans aides gouvernementales, les ventes risquent clairement de se contracter sur un marché qui est déjà saturé. Cela ne fera qu’entraîner une baisse des prix, mais aussi une augmentation des tarifs des leasings puisque les valeurs résiduelles ne peuvent plus être garanties. Et comme tout fonctionne souvent par effet de domino, les entreprises pourraient alors ralentir le renouvellement de leurs flottes, ce qui ne ferait qu’enrayer encore un peu plus le marché. La fédération invite donc les politiciens à se pencher sur la question et à envisager de nouveaux soutiens à la transition.
Reste que c’est le moteur à essence qui est largement plébiscité par les acheteurs de voitures d’occasion. La super plus d’adjuge en effet 55,1% de parts de marché contre 30,6% de Diesel. Parmi les autres gagnants, il faut citer Volkswagen et sa Golf qui compte pour un échange de voiture sur huit, soit près de 30.000 immatriculations en 2024. Viennent ensuite les VW Polo (20.821 unités), l’Opel Corsa (18.837 unités), la BMW Série 3 (16.137 unités) et la BMW Série 1 (14.851 unités).
Que prévoir pour 2025 ? Un marché encore florissant ? Il faudra voir la tendance qui se dessine d’ici quelques mois. Car les particuliers recommencent à acheter du neuf (+15% en 2024). Et ça pourrait bien continuer en 2025, car la reconstitution des stocks en neufs permet désormais aux concessionnaires de pratiquer à nouveau des remises importantes.
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