La société VINCI, notamment versée dans l’exploitation d’autoroutes en France, vient de publier le tout premier baromètre de ce qu’on pourrait appeler « l’autosolisme », c’est-à-dire le fait de voyager seul dans son automobile. Les résultats de l’étude sont assez clairs : 8 conducteurs sur 10 se déplacent seuls dans le cadre de leurs trajets quotidiens.
L’étude a été menée grâce aux caméras qui jalonnent les parcours autoroutiers et, sur 1,5 million de véhicules analysés à l’automne 2021 à proximité de grandes agglomérations, 82,6% ne transportent qu’une personne à l’avant entre 8h00 et 10h00 du matin en semaine. Voilà qui démontre que le co-voiturage a encore du chemin à faire.
75% à partir de 10h
L’autosolisme se manifeste plus nettement autour de 8h00 du matin, moment où on peut constater une sorte de pic (89%). La part des personnes qui voyagent seules tend ensuite à diminuer progressivement pour atteindre une part de 75% autour de 10h00 du matin.
Bien entendu, le fait de rouler seul en voiture peut varier d’une ville ou d’une région à l’autre montre aussi l’enquête de Vinci. Par exemple, on constate que le taux peut monter à 93,1% à Nantes, mais être de 87,1% à Tours ou de 86,5% à Toulouse.
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Dans la même optique, certaines portions autoroutières sont davantage arpentées par les covoitureurs. Autour de Nice et d’Aix-en-Provence, jusqu’à 25% de certains trajets semblent effectués à plusieurs. Cela dit, cette étude quantitative n’est pas qualitative dans le sens où de ce côté du pays, on ne sait pas s’il s’agit de véritable covoiturage ou alors de convoyage s’agissant d’une région plus touristique (trajets vers les aéroports, gares par chauffeur, etc.)
Le problème, c’est évidemment que l’autosolisme est particulièrement prégnant lorsque les conditions de trafic sont les plus mauvaises, c’est-à-dire aux heures de pointe, ce qui ne favorise évidemment pas l’élimination des embouteillages.
Demain, plus de covoiturage ?
Si rouler seul en voiture est une habitude en France, elle l’est aussi en Belgique et probablement de manière encore plus marquée, car les distances à couvrir sur notre territoire sont plus petites (donc moins onéreuses) tandis qu’il existe aussi un autre phénomène que la France ne connaît pas : les voitures de société qui, souvent, évitent que le conducteur se pose la question du covoiturage puisqu’il ne paie aucuns frais (ou presque) de déplacement.
Bien qu’il n’existe pas de chiffres précis à cet égard en Belgique, les autorités aimeraient aussi accroître la part du covoiturage qui est considéré comme une forme de mobilité douce ou à tout le moins partagée qui réduit à la fois l’empreinte carbone, mais aussi la pollution atmosphérique. Il y a donc encore beaucoup à faire pour convaincre les automobilistes de partager leur véhicule et d’éviter cet « autosolisme ».
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