Les aires d’autoroutes font partie du quotidien de nombreux automobilistes et pas seulement sur la route des vacances. En effet, nombreux sont ceux qui y font halte, soit pour se soulager derrière un buisson, parce qu’ils ont donné rendez-vous à une autre personne, voire pour y faire une sieste lorsque la fatigue devient trop présente. Cela dit, les aires d’autoroutes restent des zones publiques et qui sont donc régies par certaines règles d’utilisation.
Suite à de récentes verbalisations qui visaient un conducteur suspecté d’avoir court-circuité un bouchon via une aire d’autoroute (ce qui formellement interdit), Sud Presse a interrogé la police fédérale et la SOFICO (gestionnaire des autoroutes en Wallonie) pour obtenir le règlement en vigueur sur les aires d’autoroutes. Et ceux-ci ont été incapables de répondre à nos confrères. Finalement, c’est VIAS qui a apporté les réponses aux questions bien légitimes qu’on pouvait se poser.
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Plus de 100 aires
La Belgique compte 105 aires de repos sur son réseau autoroutiers dont 38 sont « concédées » c’est-à-dire occupées par une station-service et des installations commerciales, ce qui n’est pas rien. Bien entendu, il est évident que vendre de la drogue ou convoyer des migrants par exemple sont des pratiques punies par la loi, mais quelles sont les pratiques tolérées au quotidien ?
Dès lors, peut-on par exemple dormir dans sa voiture. Et la réponse est oui, mais pour autant que celle-ci soit bien garée. En revanche, il est interdit de déployer une tente dans les zones vertes ou sur le bitume. C’est d’ailleurs le cas partout en Belgique puisque le camping sauvage est interdit. Par contre, dormi dans son mobile-home est autorisé de même que dans une caravane, même si d’autres endroits sont à recommander en raison du bruit. Faire un BBQ est en revanche interdit, sauf si un espace dédié a été prévu à cet effet. On peut naturellement se détendre sur une aire d’autoroute, mais cela doit rester encadré. En effet, pas question par exemple pour les enfants de jouer au ballon sur la route. Dans l’herbe, ça passe, mais attention à l’état des pelouses qui n’est pas souvent très soigné (déjections d’animaux, etc.)
Il est également autorisé de réparer sa voiture, mais il est nécessaire de prendre des précautions et de signaler la situation via le triangle de secours et le gilet fluorescent. Les aires ne sont pas limitatives pour le stationnement. Ce qui signifie qu’on peut y rester autant qu’on le souhaite, sauf si un panneau indique autre chose. Seule exigence : que la voiture soit immatriculée (car on est sur la voie publique) et qu’elle soit en état de rouler (pas de stockage).
Faire pipi
Beaucoup d’automobilistes s’arrêtent sur les aires de repos pour se soulager. Mais est-ce autorisé ? Et bien oui, quand il n’y a pas de sanitaires à cet effet. Il est interdit toutefois de déposer ses déchets autres que ceux produits à bord de sa voiture dans les poubelles des autoroutes. Ça semble évident, mais beaucoup de personnes ne respectent pas cette règle. Enfin, VIAS indique aussi que certaines aires d’autoroutes peuvent aussi être considérées comme des bretelles d’accès par certaines navigations (Waze notamment). C’est permis, mais à condition bien entendu de respecter les limites de vitesse et de ne pas prendre l’aire de stationnement pour une rampe de lancement.
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