L’Europe travaille actuellement activement à un plan d’embargo sur les importations de pétrole russe. Les pays européens cherchent en effet à sanctionner la Russie pour son invasion en Ukraine, mais jusqu’à présent, les observateurs constatent que les trains de sanctions qui ont été pris n’ont pas les effets escomptés. Ni sur les décisions de Poutine, ni sur l’affaiblissement économique recherché de la Russie.
Dans ce contexte, la Commission européenne cherche à frapper plus fort. Là où ça fait vraiment mal. L’instance européenne a ainsi proposé de mettre en place une interdiction progressive des importations de pétrole russe. Bien évidemment, ce n’est pas une décision facile à prendre et il faudra voir si les 27 états membres sont capables d’adhérer à cette sanction, car certains dépendent plus du pétrole russe que d’autres. C’est notamment le cas de la Slovaquie et de la Hongrie.
Quel part pour le pétrole russe ?
Si une telle décision devait être prise quelles seraient les conséquences pour la Belgique qui, forcément, dépend aussi pour un part de la Russie pour son approvisionnement ? En 2021, la Russie était d’ailleurs le premier fournisseur de pétrole de la Belgique avec 29 % de parts de marché et cela devant la Norvège (17 %), le Royaume-Uni (10 %), l’Arabie Saoudite (8 %), l’Irak (4 %) et le Nigéria (3 %).
Vu les volumes engagés, on peut se poser la question de l’approvisionnement. Y aura-t-il des pénuries ? Devrons-nous nous rationner ? Verra-t-on le retour des dimanches sans voiture comme le souhaite Groen ?
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La fédération pétrolière belge (Energia) ne craint pas de rupture d’approvisionnement. Selon les exports, il est beaucoup plus facilement en effet pour la Belgique de modifier les sources d’approvisionnement que pour certains pays de l’Est notamment. Car la Belgique dispose d’infrastructures portuaires conséquentes qui permettent de s’approvisionner par voie marine. Dès lors, les États-Unis, l’Amérique du Sud, l’Afrique, le Moyen-Orient pourraient facilement nous ravitailler en pétrole brut. En outre, note territoire abrite aussi plusieurs grandes raffineries qui peuvent traiter le carburant reçu en produits finis. Et il y a encore d’autres solutions qui peuvent être mise en place avec nos voisins. Notamment via le port de Rotterdam qui est relié à Anvers par pipeline.
Craintes pour les prix
S’il n’y a pas de risque pour l’approvisionnement, il y en a en revanche pour l’augmentation des prix. Car, sur le plan mondial, l’approvisionnement sera réduit et, comme on le sait, ce qui se raréfie devient plus cher. On ne sait toutefois dans quelles proportions une hausse des prix pourra se produire. Car le marché pourrait se rééquilibrer par des achats de pétrole russe par l’Inde et la Chine, sans doute à prix cassé. Ce scénario ne sera évidemment pas le même pour le gaz qui nécessite de lourdes infrastructures (gazoducs et terminaux gaziers notamment) qui ne seront pas construites en deux mois…
Quoi qu’il en soit, les discussions européennes à ce sujet font déjà réagir les marchés avec une hausse des cours du brut ce qui laisse déjà présager de nouvelles augmentations de prix.
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