Le 22 juin prochain, cela fera exactement 10 ans que les premiers exemplaires de la Tesla Model S ont été livrés aux premiers clients lors d’une cérémonie qui s’est déroulée à l’usine de Fremont. A l’époque, l’automobile électrique n’en est qu’à ses balbutiements et Tesla est une société qui n’est connue que pas les initiés.
Tesla Motors a été fondée en 2003 par Martin Eberhard (PDG) et Marc Tarpenning (directeur financier). En 2024, Elon Musk, connu pour le système de paiement PayPal et l’entreprise spatiale SpaceX, est devenu le principal actionnaire après une injection de capital de 6,5 millions de dollars. L’Américain d’origine sud-africaine est devenu président du conseil d’administration, avant de prendre le rôle de PDG en 2008.
La même année a vu le lancement du Roadster, un cabriolet 100% électrique basé sur la Lotus Elise. Coûteux et peu pratique, ce modèle n’a pas été un succès. Entre 2008 et 2012, seules 2.680 de ces voitures ont été vendues.
Démarrage de zéro
Loin de se laisser décourager par ce relatif échec, Musk croit en une berline électrique haut de gamme et engage Franz von Holzhausen, ancien designer de Mazda, pour concevoir la WhiteStar qui deviendra la Model S.
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Le prototype est montré pour la première fois en 2009 au Salon de Francfort. Si celui-ci est bien accueilli, le plus gros problème de Tesla est de trouver une usine pour assembler sa voiture. Finalement, c’est le site de Fremont, ex General Motors, qui est choisi et qui sera rapidement baptisé « Factory ».
Au début, la Model S est proposée (aux USA du moins) en 4 versions : la Model S 85 avec une autonomie de 426 km, la Model S 60 (335 km), et la « petite » Model S 40 (225). Le haut de gamme est représenté la Model S P85 qui bénéficie d’un moteur plus puissant.
En pionnier de l’automobile électrique moderne, Tesla se doit de promouvoir cette transition énergétique. C’est pourquoi Musk, le roi du marketing, lance le réseau de Superchargeurs qui sont de plus accessibles gratuitement aux propriétaires de Model S.
High-tech
La suite est connue. La Model S arrive en Europe en 2013 et les débuts commerciaux sont relativement timides. Au fil du temps, elle évolue pour plus d’autonomie et elle reçoit des versions à transmission intégrale. Aidées par des primes dans de nombreux pays, ses ventes décollent mais un prix de vente élevé.
En 2016, elle bénéficie d’un facelift. L’année suivante marque le déploiement de l’Autopilot, un système de conduite autonome qui fonctionne avec de nombreux capteurs et caméras. Avec la Model S 100D, Tesla se distingue encore en commercialisant la voiture électrique à la plus grande autonomie : 632 km selon le cycle NEDC, plus généreux il est vrai que le WLTP. Ce record est encore battu en 2020 par la Model S Grande Autonomie Plus qui revendique 652 km WLTP.
Pour contrer la Porsche Taycan, Musk fait le forcing auprès de ses ingénieurs qui développent la version Plaid, un monstre de 1.020 ch, capable de passer de 0 à 100 km/h en 2,1 grâce à ses trois moteurs.
Inoxydable
Avec l’arrivée de la Model 3, plus abordable et du SUV Model Y, la Model S a été reléguée au second plan et ses ventes ont chuté. Même si elle a été mise de nombreuses fois à jour, sa ligne est plus ou moins la même depuis une décennie alors que la concurrence remplace ses modèles en moyenne tous les 6 ans.
Ce qui est étonnant, c’est que Tesla ne semble pas préparer son remplacement afin de contrer une concurrence qui a les dents de plus en plus longue. À moins qu’Elon Musk ne prépare un « coup » médiatique dont lui seul a le secret !
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