Selon une enquête menée auprès de 1.000 personnes par Touring, 70% des Belges souhaiteraient que le budget mobilité soit proposé à tous les travailleurs sans exception et donc pas uniquement à ceux qui profitent d’une voiture de société. Le budget mobilité ? C’est ce mécanisme qui vise à inciter les utilisateurs de voitures de société à opter pour d’autres formes de mobilité, plus respectueuses de l’environnement.
Concrètement, le budget mobilité repose sur 3 alternatives : choisir une voiture moins polluante, soit échanger sa voiture contre des modes de transports plus durables (transports en commun, vélo, marche, trottinette, etc.) soit enfin récupérer une somme en cash équivalente à l’usage de l’automobile.
Aujourd’hui, seulement 0,15% des salariés disposant d’une voiture de société ont basculé vers cette formule alors que 22% des employés disposent d’une voiture de fonction.
Gagner en popularité
Pas très populaire actuellement, le budget mobilité semblerait donc être bien accueilli par les Belges. Mais encore faudrait-il que ceux-ci sachent si leur entreprise le propose ou pas.
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L’enquête montre en effet que 1 Belge sur 5 ignore si son entreprise propose ou non cette alternative. Un comble ! Quoi qu’il en soit pour que la formule fonctionne correctement, il faudrait mieux informer les possesseurs de voitures de société, mais aussi probablement étendre la formule à toutes les catégories de travailleurs.
Il se trouve que les travailleurs sont manifestement prêts à s’adapter, mais contre un montant fixe par mois qu’ils ont déjà évalué… avec précision. En effet 6 Belges sur 10 estiment que ce budget mobilité devrait les défrayer à hauteur de 200 euros par mois tandis que 1 Belge sur 3 estime même que cette somme mensuelle devrait être portée à 500 euros pour basculer vers cette formule. C’est évidemment la catégorie de travailleurs la plus aisée (35-49 ans) qui souhaite un budget plus élevé. Et c’est logique : ces personnes disposent déjà d’un bon niveau salarial et ils ne souhaitent évidemment pas être « rétrogradés ».
Les habitudes ancrées
Comme on peut s’en doute, ceux qui disposent d’une voiture de société sont moins enclins à s’en défaire du fait du confort de la formule, mais aussi de la parfaite conscience du coût que cette représente si, d’aventure, ils devaient s’en payer une eux-mêmes. Pire : 4 travailleurs sur 10 qui disposent actuellement d’une voiture de société changeraient même d’employeur si on leur coupait cet avantage.
Cela dit, selon Touring, si la situation est grave, elle n’est toutefois pas désespérée. Car l’étude montre que 42% des possesseurs de voitures de société se laisseraient malgré tout convaincre de basculer vers une solution plus durable s’ils pouvaient… dépenser leur budget mobilité comme bon leur semble. Or, c’est pourtant ce que le budget mobilité permet. La première mesure à prendre serait donc d’informer mieux les bénéficiaires de voitures de fonction !
Et en 2022 ?
Les choses changeront-elles en 2022 avec les modifications apportées au budget mobilité et qui visent à le rendre plus flexible (et généreux) ? Bonne question. Une étude menée par Fleet.be montre que cette solution devrait gagner en popularité en 2022, car les entreprises proposent de plus en plus ce type d’alternative.
En effet, en 2021, 40,9% des entreprises qui participaient au baromètre Fleet.be proposaient des alternatives de mobilité (budget mobilité, mais aussi plan cafétéria, etc.) et elles seront 54,9% en 2022. Les choses devraient donc progresser dans le bon sens, même si les employeurs ont tendance à proposer de plus en plus de voitures de société à leurs employés.
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