Acheter sa voiture à l’étranger est-il un bon plan ?

Un achat automobile reste onéreux. Dès lors, nombreux sont les automobilistes qui cherchent les bons plans, ceux qui leur permettront d’économiser quelques centaines voire quelques milliers d’euros. Parmi ces bons plans, que vaut celui d’envisager un achat à l’étranger ?

Publié le 13 mars 2024
Temps de lecture : 4 min

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Acheter sa voiture à l’étranger est-il un bon plan ?

Après presque 3 années de difficultés, le marché automobile est reparti à la hausse, tant pour les voitures neuves que pour le marché des occasions. Bien que le marché reste difficile, surtout pour les modèles électriques, de nombreux automobilistes devront malgré tout changer de véhicule en 2024 en raison notamment du durcissement des zones de basses émissions des villes.

C’est le cas notamment à Bruxelles où dès le 1er janvier 2025, des milliers de voitures ne seront plus acceptées sur le territoire de la région (Diesel Euro 5 et Euro 2 essence). Les détenteurs de ces véhicules devront donc soit prendre les transports en commun, soit acquérir une nouvelle voiture moins polluante. Et ce sera aussi le cas de tous les Wallons, si toutefois le projet de zone de basses émissions élargies est adopté par les autorités du sud du pays et pour laquelle 24% des véhicules en circulation sont potentiellement concernés.

Les bons plans

Naturellement, la conjoncture économique peu favorable actuellement va pousser les automobilistes à négocier les prix encore plus que d’habitude. Et pour cela, ceux-ci pourraient faire jouer la concurrence transfrontalière en se rendant par exemple dans le nord de la France ou dans l’ouest de l’Allemagne. Ce serait d’ailleurs une bonne idée, car, dans certains cas, il y a moyen de faire de bonnes affaires…

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Selon une enquête menée par la DH, certains modèles sont en effet nettement plus intéressants de l’autre côté de la frontière. C’est le cas par exemple d’une Mégane E-Tech qui est vendue 34.000 euros en France, contre 40.250 euros en Belgique. Quelques kilomètres permettraient donc de gagner quelque 6.000 euros. Une sacrée ristourne !

Et c’est pareil pour une petite Volkswagen Polo, un modèle ô combien apprécié par les Belges, dont le prix en Allemagne démarre à 21.590 euros, contre 23.810 euros chez nous. Idem pour une Mercedes EQA 250 vendue 50.201,70 euros toujours en Allemagne contre 52.756 euros chez nous. Les autres exemples sont nombreux : 21.950 euros en France pour une Toyota Yaris contre 23.270 euros en Belgique et 32.400 euros pour un C-HR contre 35.320 euros chez nous.

Des concessionnaires amicaux

Naturellement, les démarches des automobilistes belges n’ont pas échappé aux concessionnaires frontaliers qui mettent souvent tout en œuvre pour accompagner le client dans ses démarches. Il y a plusieurs formalités administratives à assumer. Il faut simplement penser au fait que sur une voiture neuve (qui a moins de 6 mois et/ou de 6.000 km), il faut payer la TVA dans le pays d’immatriculation. Donc en Belgique. En France, la TVA est de 20% et en Allemagne de 19%. Il faudra donc refaire son calcul en soustrayant la TVA du prix et en ajoutant les 21% de TVA belges qui sont à régler l’application E705 sur My Minfin ou auprès d’une succursale de la douane belge. Malgré les démarches administratives, le jeu en vaut la chandelle puisque si on reprend le cas de la Mégane E-Tech, le client payera au final 34.283 euros au lieu de 40.250 euros.

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Ces règles sont aussi applicables aux voitures d’occasion qui, si elles ont plus de 6 moins ou de 6.000 km, ne nécessitent pas de payer la TVA en Belgique. Encore plus facile et, parfois, plus avantageux. Pour le reste, les démarches sont les mêmes que pour une voiture classique, à savoir contacter son assureur pour qu’il couvre le véhicule et fasse la demande d’immatriculation.

Quels risques ?

Acheter à l’étranger une voiture neuve n’expose pas l’automobiliste à de grands risques puisque les voitures sont couvertes par une garantie européenne qui est applicable dans n’importe quel garage. Il en va toutefois un peu différemment avec une voiture d’occasion. La garantie « constructeur » court toujours ? Dans ce cas, pas de problème. Mais si la garantie officielle est dépassée, c’est le vendeur qui assure la couverture. Ce qui peut poser problème, car cela nécessitera de réacheminer le véhicule sur le lieu d’achat, ce qui peut s’avérer nettement plus contraignant, surtout si on y ajoute une barrière linguistique. Prudence donc. N’oubliez jamais d’essayer une voiture que vous êtes sur le point d’acheter…

Photos: divers concessionnaires en ligne

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Par David Leclercq Rédacteur automobile

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