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Quels bons gestes pour éviter l’usure prématurée d’un embrayage ?

Sur une voiture à boîte manuelle, l’embrayage reste une pêche d’usure onéreuse à remplacer. Pour prolonger sa durée de vie, quelques règles de bonne pratique doivent être observées, car un embrayage peut s’user, même à l’arrêt !

David Leclercq David Leclercq | Publié le 1 août 2023 | Temps de lecture : 7 min

Sur une voiture à boîte manuelle, l’embrayage est un mécanisme d’accouplement temporaire entre un arbre dit moteur et un autre dit récepteur. Celui-ci trouve donc sa place sur la chaîne de transmission, entre le moteur et la boîte de vitesses. Il est souvent fixé sur le volant moteur sur les voitures. Le principe est simple : en position débrayée, il n’y a pas de contact : la transmission est interrompue. Puis, lorsqu’on débraye, on entre dans la phase transitoire de glissement.

À ce moment, il y a contact : la transmission de puissance est progressivement rétablie. Ce moment est aussi appelé point de patinage. En toute logique, l’usure des disques d’embrayage a lieu pendant cette phase, spécifiquement lors des démarrages en côte où s’ajoute le poids plus ou moins important de la voiture.

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Une durée de vie variable

S’agissant d’une pièce d’usure, l’embrayage a logiquement une durée de vie limitée, mais qui est très variable en fonction de l’utilisation. Remplacer un embrayage est une opération coûteuse, non pas parce que la pièce en elle-même est chère, mais parce qu’elle nécessite un gros travail en main-d’œuvre. D’où la nécessité pour les automobilistes concernés de préserver le plus possible cette pièce.

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La chose est d’autant plus délicate que l’usure de l’embrayage n’est pas mesurée par un quelconque capteur et qu’il n’y a donc pas de témoin au tableau de bord qui indique qu’il est usé ou non.

Cela dit, les symptômes qui indiquent qu’un embrayage est à remplacer sont assez évidents : on perçoit un patinage durant lequel la vitesse est passée, mais le moteur ne semble pas « branché » à la boîte, ce qui entraîne une perte de puissance ou un délai dans la transmission de celle-ci. De même, des difficultés dans le passage des vitesses peuvent aussi être le signe d’un besoin de remplacement.

Le besoin de remplacer l’embrayage dépendra largement de l’utilisation du véhicule : dans le cadre d’une utilisation urbaine, un embrayage durera rarement plus de 100.000 km, voire 130.000 km pour les plus précautionneux. À l’inverse, une utilisation autoroutière permettra de tirer la vie de cette pièce sur 200.000, voire 300.000 km. Parfois, le remplacement peut intervenir aussi nettement plus tôt, notamment lorsque la pièce est fortement sollicitée, comme quand on tracte des charges lourdes.

Comment le prolonger ?

Pour prolonger la vie de l’embrayage d’une voiture (un remplacement coûte minimum 500 euros pour des petites voitures), certaines règles de bons sens doivent être observées. Il est ainsi conseillé de ne pas déposer son pied sur la pédale d’embrayage lorsque l’on conduit (et qu’on ne change pas de vitesse), car on a tendance à appuyer légèrement sur la pédale et donc à générer du patinage et donc de l’usure.

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Dans le même ordre d’idée, lorsque la voiture ne roule pas ou est à l’arrêt à un feu, il faut impérativement éviter de jouer avec l’embrayage. Il faut mettre la boîte au point mort (ou neutre) et ce afin de ne pas user non pas l’embrayage lui-même, mais sa butée.

Moins connu : lorsqu’on stationne, il faut aussi préférentiellement utiliser le frein à main et ne pas laisser l’auto en vitesse. Car cela a tendant aussi à user l’embrayage, même lorsque le moteur ne tourne pas. En outre, les éventuels chocs ou « touchettes » inhérents au stationnement endommagent aussi la transmission, donc l’embrayage.

Pas de frein moteur

Ça peut sembler absurde, mais il est aussi conseillé de ne pas freiner sur le moteur, car ralentir de cette manière augmente les contraintes sur les roulements de la boîte de vitesse. Pour préserver l’embrayage, l’usage des freins mécaniques est donc à privilégier.

Enfin, il est aussi conseillé de ne pas laisser sa main traîner sur le levier de vitesse, même si cette pratique est largement répandue. Car la force ou le poids appliqué sur le sélecteur de boîte pèse sur les fourchettes de la boîte qui appuient à leur tour sur d’autres pièces, comme les bagues des synchros, ce qui accroît aussi l’usure de l’ensemble de la transmission. Autant de bons gestes à mettre en pratique !

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