Industrie
Volvo et 49 autres entreprises se sont unies pour demander à l’Union européenne de ne pas revenir sur sa décision d’interdire les ventes de voitures à moteur à combustion d’ici 2035. Ces acteurs estiment que l’électrification est essentielle pour atteindre les objectifs climatiques. Et, surtout, qu’il faut une direction claire pour éviter de disperser les efforts et les investissements.
L’industrie automobile européenne traverse une période de turbulences inédites qui s’explique par la transformation très rapide du marché, mais aussi par un certain nombre d’erreurs stratégiques. Mais la situation continue de se détériorer et il apparaît qu’un tiers des usines automobiles européennes seraient menacées de fermeture. Avec un risque de casse sociale qui s’élève à des dizaines de milliers d’emplois.
Afin de contrer la domination croissante des technologies chinoises, Washington envisage une interdiction totale des véhicules embarquant des composants ou logiciels chinois pour des raisons économiques, mais aussi de cybersécurité. D’ici 2030, un plan en deux étapes sera exécuté. Mais est-ce réaliste ?
L’Europe a programmé une révolution verte pour 2035 avec une flotte automobile entièrement électrique. Mais Luca de Meo, PDG de Renault et Président de l’ACEA, met en garde : cet objectif ne sera pas atteint. Selon lui, sans une politique plus soutenante pour la voiture électrique, il n’y aura que 50% de véhicules à batterie en circulation à cette échéance.
L’industrie automobile traditionnelle traverse une période de transformation profonde marquée notamment par une accélération des cycles de développement et une inspiration croissante des pratiques du secteur Tech. Cette mutation est poussée par les nouveaux acteurs chinois tels Huawei et Xiaomi. Et les constructeurs occidentaux n’auront pas le choix : ils devront adopter ces nouvelles méthodes pour ne pas disparaître. Mais quelles sont-elles ?
Alors qu’une visite avait été organisée et que plusieurs bruits de couloir évoquaient une reprise du site d’Audi Brussels par Nio, la marque chinoise a démenti son intérêt pour le site. Une nouvelle douche froide alors que les offres des repreneurs potentiels doivent être déposées cette semaine.
Désormais, l’objectif premier des constructeurs chinois en Europe est de contourner les nouvelles barrières douanières. Pour ce faire, le meilleur moyen consiste à ouvrir une ou plusieurs usines sur le vieux continent. Ou à trouver des partenariats, comme l’a fait Leapmotor avec Stellantis qui lui mettra un site de production à disposition. Et c’est aussi ce qui pourrait arriver à Geely grâce à Renault.
Audi l’a annoncé : le groupe Volkswagen n’a pas d’alternative crédible pour une relance des activités industrielles sur le site de Forest. Le constructeur allemand est à la recherche d’un repreneur… et ce pourrait être le constructeur chinois Nio. Ses responsables ont visité le site et, selon De Tijd, ils s’apprêteraient à rentrer une offre.
Malgré les efforts, aucun projet viable n’a été trouvé pour maintenir l’activité de l’usine Audi à Bruxelles. La direction cherche désormais des repreneurs, alors que le sort de 3 000 emplois est en jeu. Les négociations sur le plan social débuteront en octobre.