Dans la transition vers la voiture électrique, la bagarre va être terrible. Notamment entre les constructeurs chinois et les Européens, car les premiers semblent disposer sur le papier de tous les atouts pour mener une guerre rapide et incontestée. Mais cette approche est-elle fondée et réaliste ? Les voitures chinoises sont-elles vraiment meilleures que celles développées par les Européens ? La question mérite d’être posée.
Car le prix n’est pas tout, même s’il est évident que celui-ci aura une influence certaine dans la transition et l’adoption de la voiture électrique. Mais on s’en doute, les prix cassés ont aussi leurs limites, surtout si on considère le rapport qualité/prix. Explications.
Des concessions sur la qualité ?
Notre confrère d’Automobile Propre a eu l’idée d’opérer cette comparaison entre les voitures électriques chinoises et celles fabriquées par les Européens. Une démarche qui nous a poussé nous aussi à faire le tour de la rédaction de Gocar et de récolter les avis au terme des premiers essais déjà effectués.
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Si on prend ainsi l’exemple de la marque dont tout le monde parle (BYD), on peut se pencher sur la petite Dolphin qui s’annonce comme le modèle à abattre par excellence. Le prix de départ de cette Dolphin est de 29.990 euros, une somme qui n’est toutefois pas à mettre en rapport avec celle exigée pour la e-208 (36.115 euros) pour prendre un modèle similaire, car pour disposer d’une autonomie identique de 400 km et d’un chargeur embarqué de 11 kW, il faut pousser la dépense à 35.240 euros, soit à peu de choses près le tarif exigé pour la e-208. Le combat se fait donc à armes égales.
Et ce n’est pas tout, car il faut accepter aussi de composer avec une voiture qui pèche par une qualité de finition inférieure, notamment pour tout ce qui touche aux habillages de plastiques et avec lesquels on est constamment en contact. Dans son essai, notre journaliste évoque aussi les difficultés rencontrées par le train avant pour transmettre la puissance à la route. Il y a donc là aussi matière à réflexion.
Certains avantages
Bien entendu, certaines voitures chinoises semblent très avantageuses sur le papier. C’est le cas notamment des modèles de la marque MG. La MG4 est ainsi plus grande que la Dolphin ou que la e-208 et elle est aussi à peine plus chère (32.285 euros) du moins avec sa batterie de 51 kWh, mais qui propose 350 km sur le cycle WLTP. Et là aussi, il faut monter en gamme pour obtenir mieux (35.785 euros pour 450 km) et 37.785 euros pour le modèle mieux équipé avec une pompe à chaleur (435 km d’autonomie). Idem pour la MG5, break familial qui ne connaît à l’heure actuelle aucune concurrence : le modèle de base démarre à 35.885 euros pour 320 km d’autonomie et il faut opter pour la Long Range (38.885 euros) pour espérer approcher les 400 km WLTP. Encore une fois, un prix de base ne fait pas tout.
Quelles offres à considérer ?
Bien que certaines voitures chinoises soient alléchantes sur la fiche technique et le catalogue de prix, elles ne le sont pas toutes. Et ce ne sont pas les BYD Atto 3 (38.740 euros) ou la berline Seal (47.740 euros) qui diront le contraire puisqu’ils ont en face d’eux l’Opel Mokka Electric (39.000 euros) et, plus délicat encore, la Tesla Model 3 qui est même… moins chère dans sa version de base (45.970 euros). Et cette tendance de proximité va encore se renforcer avec l’introduction de modèles plus comparables. On a par exemple récemment vu le BMW iX1 voir arriver une version limitée à 200 ch en France, ce qui a fait chuter son prix de près de 15.000 euros.
Mais il y a donc lieu de relativiser les choses : oui, les Chinois proposent des véhicules à des tarifs plus alléchants, mais en creusant un peu, il faut reconnaître qu’il y a aussi des concessions à faire. Et parfois pas des petites…
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