La voiture électrique est souvent considérée comme un véhicule « zéro émission » dans les discours marketing des marques automobiles. Ce qui est évidemment faux puisque si la voiture n’émet pas de CO2 à l’échappement, elle a malgré tout un coût carbone qui émane à la fois de sa phase de fabrication ou de la nature de l’électricité qu’on injecte dans la batterie. On pourrait évidemment penser que si on recharge sa voiture à l’électricité verte, celle-ci est « zéro émission ». Mais là encore, c’est faux puisque la construction d’une éolienne ou d’un panneau photovoltaïque possède elle aussi un coût environnemental.
Parce que la voiture électrique ne sera jamais « zéro émission », l’Australie a décidé de bannir ce concept. C’est l’organisme chargé de surveiller la publicité et les éventuelles fraudes et annonces mensongères qui a pris cette initiative (Australian Consumer and Competition Commission). Et elle a gentiment averti les constructeurs de bien faire attention leur langage publicitaire, surtout dans un contexte de forte concurrence pour les voitures électriques.
Un calcul transparent
L’objectif de l’ACC est de publier le résultat d’un calcul qui rendrait compte des véritables émissions des produits, c’est-à-dire en tenant compte de sa fabrication, de l’origine de ses matières premières et même de son transport. Et ce n’est que si ce résultat est de zéro qu’il serait légitime d’utiliser le terme zéro émission. Et si ce n’est pas le cas, les entreprises qui afficheraient le concept « zéro émission » sans que celui-ci ne soit justifié seront sanctionnées d’amendes. En revanche, il sera autorisé d’indiquer que le véhicule n’émet « aucune émission de gaz d’échappement durant la conduite ».
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Bien entendu, on sait que les véhicules électriques sont (beaucoup) moins émetteurs que les thermiques en carbone, mais il ne faut pas oublier qu’elles produisent aussi des polluants atmosphériques et notamment des particules fines par le biais des freins et, surtout, des pneus qui sont mis à rude épreuve avec le poids et le couple de la voiture.
Reste à voir si l’Europe – et la Commission qui est censée défendre le consommateur – suivra l’exemple australien. Jusqu’ici, les autorités européennes ont uniquement légiféré vis-à-vis des batteries avec un certificat d’origine qui sera obligatoire dès 2026.
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