Le principe des normes Euro qui fixent les exigences minimales en matière de rejets et de pollution pour les véhicules est d’application depuis 1991. Depuis 2015, c’est la norme Euro 6 qui est d’application, une législation qui a évolué et a connu plusieurs déclinaisons, toujours plus strictes : Euro 6c en 2018, Euro 6d Temp en 2019 et Euro 6d en 2021. Attendue pour entrer en vigueur en 2025, la norme Euro 7 doit succéder à la 6 et elle sera probablement la dernière du genre étant donné la volonté de l’Europe de sortie des modèles thermiques dès 2035.
Pour les constructeurs, l’enjeu est de taille. Car ceux-ci sont pris en étau actuellement entre les investissements colossaux nécessaires au développement de la voiture électrique et ceux qui seront obligatoires pour la norme Euro 7 que l’on annonce particulièrement stricte. Or, les constructeurs sont particulièrement inquiets du contenu de cette nouvelle norme, car la divulgation de son contenu a été reportée plusieurs fois, ce qui limite le temps d’action pour y satisfaire au 1er janvier 2025. L’Europe a annoncé la publication du texte pour cet été.
Les freins aussi
Cela dit, comme toujours, lorsque les choses durent, quelques informations filtrent. Et c’est le cas pour la norme Euro 7. On apprend notamment de la part de la Commission elle-même que le calcul des émissions de particules fines et ultrafines, c’est-à-dire les PM10 et PM2,5, inclura aussi les poussières de freins. « Selon les dernières constatations, la loi considérera le besoin de limiter les émissions de PM2,5 et de nanoparticules de tous les types de moteurs à combustion, et des freins sur les voitures conventionnelles et électriques » indique l’organe normatif européen. Ce qui signifie donc qu’on ne se concentre ici pas sur les (encore) plus petites PM1 (<1 μm comme la poussière, les particules de combustion).
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Les électriques et les hybrides avantagés ?
Dans ce contexte, les actions qui devront être menées pour dépolluer les véhicules seront donc importantes. Et ils risquent bien évidemment de faire encore grimper le prix des voitures. Car il faudra monter un système d’aspiration à la source (grâce à une turbine électrique) pour capter les micropoussières émises par le freinage avant qu’elles se dispersent dans l’air. Bien évidemment, les voitures électriques et hybrides (les vrais hybrides) seront avantagées dans ce combat contre les particules puisque leur système de régénération des batteries permet de moins recourir au système de freinage physique.
Voilà donc l’une des nouvelles contraintes avec lesquelles les constructeurs devront composer dans les mois et années qui viennent. La position de la Commission a bien entendu déjà fait monter plusieurs associations au créneau et notamment celle des constructeurs allemands d’automobiles (le VDA). Pour l’organisme, il faut des normes claires, mais qui soient aussi alignées avec les technologies disponibles. Le VDA salue l’initiative qui sera constructive pour l’environnement, mais plaide aussi pour que ce nouveau standard soit techniquement et économiquement équilibré, aussi pour le consommateur au risque que les voitures thermiques deviennent impayables.
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