Le Salon automobile de Bruxelles n’aura pas lieu début 2024. Ce grand rendez-vous qui permettait à des centaines de milliers d’amateurs d’automobile et d’acheteurs passe son tour en 2024 et il est transformé en deux événements : celui de 402 Automotive, une entreprise néerlandaise qui en fera un show tuning et d’influenceurs (car seuls 4 constructeurs y seront présents) et l’Automotive eMotion Summit, organisé par la FEBIAC celui-là et réservé aux professionnels.
Cela dit, la période du salon constituait toujours un grand moment, à la fois pour les acheteurs qui profitaient de la concurrence pour bénéficier de grosses ristournes ainsi que pour les constructeurs qui trouvaient là un moyen d’écouler leurs stocks et de prendre de l’avance sur leur chiffre de l’année. Le salon représentait pour certains d’entre eux jusqu’à 40% des ventes d’une année (sur un trimestre, puisque les conditions s’étalent souvent jusqu’à la fin mars). C’est dire. Mais en l’absence de « vrai » salon, qu’en sera-t-il ?
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Des ristournes malgré tout
Et bien, qu’on se rassure la traditionnelle période de soldes automobiles aura bien lieu. Et plutôt deux fois qu’une, car, selon L’Écho, les stocks se sont accumulés et la concurrence va donc être plus féroce que jamais. Dans ce contexte, les marques feront donc comme d’habitude et elles vont proposer de grosses ristournes aux acheteurs.
Il faut dire que les mois de pénuries sont derrière nous à présent. Les stocks se sont donc reconstitués. Mais les ristournes trouvent aussi leur raison dans le fait que les particuliers ont beaucoup moins acheté ces dernières années. Et ce n’est pas le fait de la rareté sur le marché. Il y a aussi eu les augmentations de prix et des taux d’intérêt et, plus encore, les incertitudes liées à la motorisation, au futur de la taxation et aux potentielles interdictions de circulation, notamment dans les villes. Difficile en effet de faire un choix dans ces conditions très incertaines.
Des concessions ambiances « salon » ?
Pour attirer le chaland, les constructeurs vont mettre tout en œuvre. Après tout, le budget « salon » n’étant pas dépensé, cela les laisse avec des moyens supplémentaires pour investir dans leurs concessions, comme le confiait un représentant de Mercedes à nos confrères de L’Écho : vendeurs et informateurs supplémentaires, ouverture le dimanche et même des nocturnes. L’acheteur ne sera pas dépaysé.
D’autres marques vont encore plus loin, comme Renault qui organise même un mini salon éphémère au Silo, à Vilvorde. Mais l’objectif est le même partout : promotions pour écouler les modèles de stock. Et pour le reste ? Les crédits ne seront plus aussi avantageux qu’auparavant apprend-t-on de bonne source. Car, avec l’inflation, les taux zéro, c’est terminé. En revanche, les taux proposés seront plus intéressants que ceux du marché. Oui, les marques vont continuer à tout faire pour séduire les acheteurs. Et ça, c’est plutôt une bonne nouvelle. Mais à combien se chiffreront les meilleures remises ? Il est encore un peu tôt pour le dire. Pour le moment, les remises sur les voitures de stocks oscillent entre 5 et 7%, tout comme les ristournes sur les voitures neuves. Il faut donc un peu attendre, car la guerre n’a pas encore vraiment commencé.
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