Le marché automobile belge a retrouvé des couleurs en 2023 puisqu’à ce jour, les ventes de voitures neuves ont déjà augmenté de +30% par rapport à la même période en 2022. Cela dit, cette croissance n’est pas nécessairement à mettre sur les ventes réalisées en 2023. En effet, en raison des pénuries et des délais de livraison allongés, certaines voitures commandées en 2022 arrivent seulement maintenant dans les concessions indique Traxio, la fédération du secteur de la Mobilité.
Par ailleurs, la Belgique est caractérisée par un marché tronqué : les voitures neuves sont désormais le fait des entreprises qui pèsent pour 70% des achats alors que les particuliers ne représentent plus que 30% des acheteurs. Manifestement, le particulier a de moins en moins les moyens de se tourner vers une voiture neuve (ou l’envie) et il préfère donc de plus en plus un modèle d’occasion. Les chiffres conforment d’ailleurs cette tendance puisque sur les 8 premiers mois de 2023, le marché de l’occasion a cru de +7,5% : il représente à ce jour 520.000 véhicules échangés contre 375.000 voitures neuves.
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Les voitures neuves inabordables
Traxio confirme en quelque sorte la réalité financière des Belges et la baisse du pouvoir d’achat. L’organisme prévoit que le marché de l’occasion se portera bien pendant encore plusieurs années avec une stabilité dans l’offre et les prix. Sa popularité est donc assurée et elle devrait même grandir. Car il n’y a pas que les prix élevés des voitures neuves qui freinent les clients. En effet, la hausse récente (et forte) des taux d’intérêt joue aussi un rôle important dans les choix posés par les consommateurs.
Traxio a dès lors mené une analyse du marché et constate que ce sont plutôt les voitures compactes et les marques allemandes qui reçoivent les faveurs des automobilistes. Ainsi, le modèle le plus populaire reste la Volkswagen Golf, suivie de la Polo, de l’Opel Corsa, de la BMW Série 3 et de la Ford Fiesta.
Le retour des « essence »
Les chiffres de Traxio montrent également les voitures à essence sont désormais les plus prisées, ce qui est naturellement une conséquence des mesures prises par les autorités pour éliminer les moteurs Diesel considérés comme plus polluants. De ce fait, les prix des modèles Diesel ont tendance à fléchir, ce qui peut, pour ceux qui parcourent beaucoup de kilomètres chaque année (au moins 30.000 km), représenter une opportunité puisqu’elles sont aussi moins gourmandes en carburant.
Traxio souligne aussi que les offres de voitures électriques sont réduites à peau de chagrin actuellement sur le marché de la seconde main : ces voitures représentent à pleine 1,7% de l’offre. Autant dire qu’il faut se lever tôt pour en trouver une. D’autant que dès janvier prochain, la demande risque d’augmenter, en particulier en Flandre où la nouvelle prime à l’achat est aussi octroyée pour ces voitures. Mais Traxio ne pense toutefois pas que cette demande connaîtra une forte hausse. Pour l’organisation, le glissement sera progressif.
Les Allemands devant
Les statistiques de Traxio montrent que les marques allemandes connaissent une grande popularité et que celle-ci est même croissante. Cette année, les échanges ont augmenté de +5,1% pour la marque Volkswagen, de +10,4% pour BMW et même de +14,8% pour Mercedes. Et c’est logique : en période d’incertitude, les gens se réfugient dans des valeurs sûres. Et les marques allemandes en font partie, tout comme les Toyota qui se distinguent toujours par leur fiabilité. La durabilité semble donc figurer comme un critère prépondérant pour les acheteurs. On les comprend.
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