Le marché automobile de la seconde main retrouve des couleurs puisqu’il s’est vendu 57.594 voitures au cours du mois de juillet 2023, soit une hausse de +16,6% par rapport à juillet 2022 (49.594 unités). Certes, le cumul depuis le début de l’année est toujours négatif (-4,4%), mais depuis deux mois, le redressement est nettement amorcé et il devrait se poursuivre, comme c’est le cas pour les voitures neuves depuis le début de l’année (+35% sur 7 premiers mois de l’année).
Parce que le marché de l’occasion retrouve progressivement de l’importance (406.564 voitures échangées contre 299.144 neuves), les prix devraient aussi baisser dans les prochains mois. C’est le fait d’une offre plus fournie que précédemment et qui profite évidemment des livraisons en hausse des nouvelles voitures pour reconstituer les stocks de seconde main.
Plus d’hybrides rechargeables ?
En outre, il est attendu que l’offre du marché de l’occasion évolue considérablement. Notamment parce que les flottes d’automobiles passent progressivement à la solution 100% électrique, car la fiscalité n’est plus aussi favorable que précédemment avec les hybrides rechargeables. Ça signifie donc que les acheteurs vont de plus en plus avoir le choix de PHEV et, lorsqu’il y aura beaucoup de stock, ils pourront aussi s’attendre à des tarifs attractifs pour ces véhicules qui ont toujours été chers en neuf.
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Cette situation tombe évidemment à point nommé, car de plus en plus de Belges sont intéressés par les hybrides rechargeables, notamment les personnes qui disposent de panneaux photovoltaïques et qui pourront stocker leur électricité dans leur batterie automobile – du moins en Flandre où l’électricité est perdue et à partir de 2024 en Wallonie où le compteur intelligent deviendra la norme pour toutes les nouvelles installations solaires).
L’électrique symbolique
L’intérêt pour l’électrification ne cesse de croître. Toujours selon Traxio, les hybrides quelles qu’elles soient, représentent aujourd’hui 8% des ventes d’occasions, pour 53,4% de moteurs essence et 36,6% de Diesel, un carburant qui est clairement sur le déclin. Mais pas en Wallonie, car les moteurs à combustion spontanée sont toujours à égalité avec les essence (47% chacun) alors qu’en Flandre ou à Bruxelles leur part est tombée à 30%.
Bien évidemment, les voitures 100% électriques sont encore rares dans les transactions. Elles ne représentent en effet que moins de 2% des ventes. Mais cela s’explique par le fait que l’offre est réduite, que les prix restent élevés et que la crainte d’un pack de batterie vieillissant plane sur l’achat. Traxio indique pourtant que des crédits intéressants sont pourtant proposés, mais le particulier reste malgré tout frileux.
Le Wallon aime l’occasion
Les chiffres montrent par ailleurs que c’est surtout la Wallonie qui apprécie les voitures d’occasion puisque la part d’achat particulier y est de 94,1% contre 86% en moyenne en Belgique. Mais ceci s’explique aussi par le fait que les voitures de leasing sont surtout immatriculées en Flandre et à Bruxelles, très peu de ces sociétés étant implantées en Wallonie – la Flandre et Bruxelles représentent 86,4% et 73% du marché du neuf contre 27,9% en Wallonie. Certes, c’est toujours la Flandre, plus peuplée, qui écoule le plus d’occasions (221.588 véhicules vendus au cours des 7 premiers mois), mais la Wallonie n’est pas si loin (149.905 véhicules) tandis qu’il existe aussi un grand déséquilibre au sud du pays avec les ventes de voitures neuves (63.196 véhicules écoulés seulement entre janvier et juillet).
Quoi qu’il en soit, Traxio confirme la tendance que le Belge conserver sa voiture plus longtemps. Et les voitures de société n’y changent rien. Le Belge conserve sa voiture autour de 11 années aujourd’hui, contre 7 ans il n’y a pas si longtemps encore. Et cela se vérifie aussi pour les immatriculations de voitures d’occasion avec un âge médian (pour le mois de juillet) à 7 ans et 11 mois, ce qui n’est plus tout jeune. 30% de ces immatriculations avaient moins de 5 ans et 40% plus de 10 ans. En outre, 8% des occasions vendues avaient plus de 20 ans. Les prix ne sont probablement pas étrangers à cette tendance d’acheter plus âgé. Si ceux-ci redescendent un peu dans les semaines ou mois à venir, peut-être que les acheteurs tenteront une voiture plus récente. À voir.
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