Les particules fines ? Oui, on sait : nous vivons dedans et celles-ci sont particulièrement nocives, en particulier parce qu’elles sont de plus en plus petites. De ce fait, celle-ci pénètrent de plus en plus profondément dans nos corps, nos poumons, mais aussi nos organes. Le problème est donc de taille, d’autant que les particules fines pénètrent aussi la terre via le ruissellement.
On a évidemment toujours l’impression que les particules fines proviennent de l’activité industrielle et des pots d’échappement des voitures. Ce qui est vrai. Mais il est un autre gros émetteur de particules fines : les pneus. Cela résulte de la friction entre la gomme et le bitume très abrasif. Dans une étude datant de 2022, l’ADEME (l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie en France) estime d’ailleurs que 61% des particules fines PM10 émises par un véhicule électrique proviennent des pneumatiques, un taux qui est de 47% pour un véhicule thermique. C’est donc la moitié des particules fines produites par une voiture, voire davantage, qui provient des pneumatiques.
Une solution ?
Les pneumaticiens disposent de plusieurs moyens pour lutter contre la production de particules fines même s’ils ne peuvent pas les supprimer totalement – s’agissant d’un phénomène physique. Une étude de l’ADAC a dévoilé les bons et les mauvais élèves en matière d’émissions de particules fines.
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Mais le manufacturier français Michelin explore depuis plusieurs années plusieurs pistes. L’an dernier, l’entreprise s’est d’ailleurs associée avec le CNRS et l’Université Clermont Auvergne pour mener des enquêtes pour analyser et étudier ces microparticules (celle de taille PM10), dont 1,3 % du total produit se trouve en suspension dans l’air. Ainsi, Michelin vient de marquer une avancée en présentant au dernier salon Tire Technology Expo (Hanovre) un dispositif de captage des particules fines qui va aider à les réduire dans les années à venir.
Un aspirateur
Le système développé par Michelin est assez simple puisqu’il s’agit d’un double dispositif d’aspiration et ils ne se trouvent pas là où on pourrait le croire. En effet, il y a un aspirateur à l’avant et un à l’arrière du véhicule qui se chargent tous les deux de capter toutes les particules produites par la voiture, que ce soit celles émises par les pneus, mais aussi les freins (du au frottement) ainsi que celles à l’échappement, c’est-à-dire celles produites par le moteur thermique. Une fois captées, les particules sont ensuite filtrées en fonction de leur taille, soit entre 6 et 10 nanomètres (PM6 et PM10 donc).
Actuellement, pour la phase de test, seules les particules émises par les pneus sont traitées. Selon le manufacturier, elles seraient identifiées par un système de pyrolyse. Vient ensuite la phase d’échantillonnage où on peut alors quantifier la proportion de particules émises par les pneus. Résultat : les pneus engendrent 1% de PM10 (inférieur à 10 micromètres) et 0,6% de PM2,5 (inférieur à 2,5 micromètres). De cette façon, Michelin va pouvoir mieux travailler sur ses pneumatiques pour réduire les particules, notamment en modifiant la chimie de ses pneus (les mélanges de gomme). C’est une démarche bien nécessaire, car la norme Euro 7 a prévu de limiter la production de particules et même de les capter directement. Les pneus qui ne répondront pas aux normes seront même interdits de commercialisation. À suivre donc pour que nos environnements soient moins pollués et nos santés moins impactées.
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