Souvenez-vous : lorsque Toyota a sorti la Prius, celle-ci était incapable de tracter, par précaution pour ses organes électriques. Il a fallu plusieurs années pour modifier et fiabiliser le dispositif à ces fins. Aujourd’hui, c’est un peu la même chose pour les voitures électriques. Beaucoup d’entre elles ne sont en effet pas homologuées pour recevoir un attelage.
Cela s’explique par le fait qu’il faut mettre en place des plates-formes renforcées, alors que les VE sont déjà très lourds. Cela dit, des adaptations seront nécessaires à court terme, car à partir du moment où on envisage la fin du thermique pour 2035 dans certaines régions d’Europe, il faudra bien que la voiture électrique puisse remplir toutes les fonctions.
Une autonomie réduite
Cela dit, la plate-forme renforcée n’est pas que le seul problème de la voiture électrique. En effet, avec le poids et l’aérodynamique sensiblement dégradée par l’objet à tracter, l’autonomie de la batterie se réduit drastiquement.
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Ainsi, il faut compter sur une perte de rayon d’action comprise entre 30 et 50%, ce qui limite considérablement les possibilités, surtout lors des départs en vacances.
Le poids maximum tractable (PTAC)
En outre, il ne faut pas oublier non plus que le poids de la remorque ou de la caravane joue un rôle déterminant dans le poids maximal autorisé. En effet, les voitures électriques sont aujourd’hui tellement lourdes qu’y attacher une caravane entraîne un poids total supérieur à 3,5 tonnes. Et qu’un permis B ne suffit dès lors plus.
Quelles voitures électriques pour tracer aujourd’hui
Malgré tous ces freins, certaines voitures électriques sont malgré tout capables de tracter une charge. Et elles le revendiquent haut et fort compte tenu de leur rareté. La première du genre a été la Tesla Model X qui est capable de tracter jusqu’à 2,2 tonnes pour autant que la remorque soit freinée. Ce positionnement est aujourd’hui celui de toutes les Tesla, y compris de la plus petite Model 3. Arrivé plus récemment dans le monde de la voiture électrique, Volkswagen propose aussi une capacité de remorquage à la fois sur le SUV ID.4 ainsi que sur le Skoda Enyaq. On peut encore cocher la case des Hyundai Ioniq 5 et du Kia EV6 ainsi que des Audi e-tron, Mercedes EQC et BMW iX3.
Des utilitaires électriques aussi
En toute logique, l’électrification touche aussi les utilitaires. Ils sont donc eux aussi de plus en plus nombreux à se positionner sur le marché et à proposer une possibilité de tracte. C’est le cas des Renault Kangoo électrique, des Peugeot e-Partner ou encore du Citroën ë-Jumpy. Cela dit, pour ceux-ci, la charge se limite souvent à une remorque freinée.
Si la liste des voitures électriques d’aujourd’hui est relativement limitée, elle ne va avoir de cesse de s’élargir dans les années qui viennent avec, à la clé, des capacités de charge supérieures, mais aussi des autonomies moins dégradées grâce à des batteries de plus grosse capacité, mais aussi à des gestions d’énergie toujours plus performantes. Renault annonce par exemple que la nouvelle Mégane électrique pourra accepter des remorques allant jusque 1,5 tonne. Patience donc…
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