Alors que le marché automobile est en recul en Belgique et dans toute l’Europe, un segment se porte manifestement à merveille : celui des voitures de luxe. En effet, depuis le début de l’année, les voitures de prestige connaissent un véritable essor avec des ventes qui sont parties à la hausse.
Ferrari par exemple enregistre une augmentation de +21,1% de ses immatriculations par rapport à l’an passé, soit 126 véhicules vendus sur les neuf premiers mois de l’année 2024. Dis comme ça, les volumes semblent ridicules, mais pour des voitures de cette trempe, c’est en fait loin d’être le cas. Car il faut se souvenir que la Ferrari 296, vendue à 47 exemplaires, annonce un prix de départ de 287.945 euros, tandis que la Purosangue qui s’est écoulée à 24 unités affiche un prix minimum de 385.241 euros. Et il y a plus fort encore : la SF90 qui s’est vendue à 12 exemples sur notre territoire démarre à un tarif de 424.913 euros !
Les gagnants
Deuxième marque qui impressionne dans ce segment d’ultrariches, c’est Lotus qui a enregistré une croissance de +263%. Cela semble énorme, mais ça s’explique par le fait que Lotus est en plein renouveau que c’est depuis cette année seulement que le SUV électrique Eletre est disponible, tout comme la berline à accumulateur, l’Emeya. Au total, le constructeur britannique (qui est fait chinois puisque, comme Volvo, il appartient à Geely) a vendu 280 voitures, dont 217 exemplaires du SUV électrique Eletre. Ce modèle, au prix catalogue compris entre 97.690 et 153.090 euros, a largement contribué à cette performance. En additionnant les ventes des Emira et des Emeya, la marque confirme donc son retour en force sur le marché belge.
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La troisième place du classement des meilleures ventes est plus surprenante puisqu’il s’agit d’Aston Martin. La marque a connu une progression marquée (+62,8%), notamment grâce à sa DB12 qui a séduit 40 acquéreurs à un prix de base de 232.000 euros. Vient ensuite McLaren qui affiche une croissance de +50%. En Belgique, 15 voitures ont été livrées sur les neuf premiers mois de l’année dont l’Artura vendue à 7 exemplaires à partir de 249.350 euros et la 750S, affichée elle, à 301.900 euros.
Et les classiques ?
À côté de Ferrari, Lotus, Aston Martin ou Mclaren, Lamborghini fait presque partie des marques classiques. Ce qui n’empêche pas la marque d’avoir son petit succès avec une augmentation des ventes de +53%, à 83 voitures. Sans surprise, l’Huracan reste la plus populaire (34 exemplaires à 244.812 euros) tout comme le SUV Urus (36 exemplaires à 244.568 euros).
Enfin, il faut aussi citer Rolls-Royce a plus que doublé ses ventes en 2024 en passant de 9 à 20 véhicules grâce à des modèles comme la Cullinan (6 exemplaires à partir de 391.435 euros) et le modèle 100% électrique Spectre (8 exemplaires), dont le prix avoisine les 423.000 dollars, selon des sources américaines. Enfin, Porsche se distingue aussi avec des chiffres élevés. La marque allemande a enregistré 3.315 immatriculations, soit une hausse de +8%. Le Cayenne est de loin le modèle le plus vendu avec 1.670 unités, pour un prix compris entre 103.900 et 227.900 euros. Suivent la Porsche 911 (573 exemplaires), le Taycan (297 exemplaires) et la 718 (245 exemplaires).
Des perdants aussi
Cela dit, ce n’est pas parce qu’on est une marque de luxe qu’on gagne à tous les coups. Et certaines maisons de prestige en savent quelque chose. Ainsi, Maserati continue se descente aux enfers avec un recul de -13% de ses ventes, à 111 voitures. Son modèle le plus populaire, la Grecale, commence à 92.200 euros. Et on notera aussi que Bentley subit un fort recul (-40%), avec seulement 31 Continental vendues, un modèle dont le prix débute à 298.128 euros. Quant à Bugatti, aucun modèle n’a trouvé preneur cette année, alors qu’une voiture avait été vendue l’année précédente. Avec des prix se chiffrant en millions d’euros, la rareté de ces transactions n’est évidemment pas surprenante non plus…
Le marché du luxe se porte donc à merveille, comme en témoignent d’ailleurs les autres branches du secteur (LVMH, etc.). Les acheteurs voient souvent dans l’achat d’une automobile de luxe l’opportunité d’un investissement de long terme, car la plupart de ces véhicules peuvent prendre de la valeur avec le temps, à l’instar de certaines montres. Mais probablement aussi que les ultra-riches belges aiment se faire plaisir. Qui leur donnerait tort du reste ?
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