Manifestement, les voitures, c’est comme l’immobilier : il faut acheter dès que faire se peut. Car attendre, c’est avoir la certitude que les prix vont monter. C’est en effet la réalité que nous connaissons actuellement à la suite des pénuries et des ruptures dans les chaînes d’approvisionnement qui ont allongé plus que fortement les délais de livraison des voitures neuves. Dans un premier temps, c’est le marché de l’occasion qui a profité des ratés du marché du neuf. Mais à présent, les constructeurs se sont (ré)organisés et (ré)articulés leurs gammes dont les prix sont aussi partis à la hausse.
Le journal La Dernière heure a mené une enquête sur l’évolution des prix du neuf. Et les augmentations tarifaires sont bien réelles allant de quelques centaines d’euros à plusieurs milliers selon le cas. Et cela vaut pour les petites, comme pour les grosses voitures, de la marque généraliste à celle de luxe. Une Renault Twingo a par exemple augmenté de 800 euros, une Peugeot 208 de 900 euros et une Mercedes Classe A de… 3.505 euros ! Et il faut aussi compter avec le prix des options qui enfle.
Se rabattre vers le bas de gamme
Sans cesse contraints de reporter leur achat en raison de l’indisponibilité des modèles – ou de leur rareté –, les acheteurs constatent les hausses de prix, ce qui oblige certains à revoir leur copie et à se tourner vers un modèle moins onéreux, moins confortable, donc plus bas de gamme.
Cette situation résulte d’un gros décalage entre l’offre et le demande. En effet, les pénuries de semi-conducteurs surtout qui sont nécessaires à bien des équipements empêchent le montage de certains équipements. Et lorsqu’ils sont disponibles, il faut les payer au prix fort en raison de la très forte demande. Et à cela, il faut ajouter l’explosion des prix des matières premières, comme l’acier ou l’aluminium par exemple (coque, carrosserie, etc.)
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De son côté, la FEBIAC pointe encore d’autres facteurs qui accroissent cette tendance : la pénurie de câbles, mais aussi la hausse des prix de l’énergie qui rend la production et le transport d’une automobile plus chers.
Pas la faute des constructeurs ?
À la FEBIAC, on défend toutefois l’idée que l’augmentation des prix est le fait des constructeurs eux-mêmes. Ceux-ci ne tireraient donc pas avantage de l’allongement des délais de livraison, pas plus que les concessionnaires. Au contraire, tout serait mis en œuvre pour accélérer les processus et livrer le plus rapidement possible. Il n’y aurait pas d’autre course à la rentabilité que celle prévue dans le business model de base et qui prévoit un certain niveau de production nécessaire pour chaque automobile.
Verrons-nous un jour le bout de ce tunnel ?
Pour les spécialistes, il est impossible de prévoir quoi que ce soit. Il y a quelques mois encore, la fin de la crise des semi-conducteurs était envisageable pour juin 2022. Nous y sommes et rien n’a changé. La crise en Ukraine est passée par là, tout comme la résurgence la Covid en Chine. Jamais les marchés n’ont été dans une telle incertitude. Il faudra donc a minima plusieurs mois encore pour espérer un retour à la normale. Et au pire, quelques années…
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